Cheverny : Après la rose de Françoise Souchon, la tulipe de Chantal Goya


En septembre 2016, c’est l’épouse d’Alain Souchon qui avait baptisé une rose estampillée château de Cheverny. Six ans plus tard, une autre chanson a été jouée le 7 avril : c’est cette fois Chantal Goya qui s’est penchée sur le berceau d’une tulipe. Accompagnée d’un fameux lapin.
Dites-le avec des fleurs ! C’est la ritournelle de Constance et Charles-Antoine de Vibraye, marquise et marquis du château de Cheverny. Chaque printemps, depuis huit ans, la tulipe est reine dans trois des jardins du monument. Plus de 250 000 bulbes y sont plantés à l’automne, formant un immense ruban fleuri et chatoyant. Pour enfoncer le clou, d’autant plus après deux années d’une pandémie toujours de vigueur, le couple a jeté des pétales supplémentaires de couleur et de joie sur ce printemps. Et pas n’importe lesquels : la tulipe baptisée le 7 avril a été choisie pour son coloris dual, difficile à obtenir, selon son créateur producteur, Jan Ligthart, car rose vif et blanc. Disponible en édition très limitée, elle est de type Triumph et d’origine néerlandaise, fruit d’un croisement entre tulipes à fleur simple et tardives. “Nous sommes allés aux Pays-Bas avec mon mari. Je l’ai remarquée tout de suite dans l’alignement, avec ses couleurs un peu fluo. J’aime ce qui est original,” a relaté Constance de Vibraye, aux anges aux côtés de l’une des ses filles, et surtout de son idole, Chantal Goya, l’une des deux marraines de cette fameuse fleur, présente au château pour l’occasion. “Quant à Chantal, mon mari avait croisé sur un salon son frère et lui avait demandé s’il ne pouvait pas m’organiser ne serait-ce qu’un café avec sa soeur. Je suis une grande fan de la chanteuse. Il l’a fait et en plus, depuis, nous sommes devenues des amies. Elle n’a donc pas hésité à me dire oui pour ce baptême.” Chantal Goya, qui s’est inquiétée des bulles alcoolisées (Monmousseau) données aux tulipes pour onction festive, n’a en effet pas boudé son plaisir, après la minute jardinage, d’entonner deux classiques de son répertoire, plus une toute nouvelle chanson enfantine sur les doudous. Dans sa playlist, un brin en playback, la cousine Bécassine et … des pandas ? Eh bien non, plutôt un lapin. Célèbre : celui qui a tué un chasseur ! Chantal Goya, qui a excusé son mari Jean-Jacques Debout accaparé par un nouvel album, aura raconté brièvement l’origine de ce titre qui défend la cause animale, né à cause d’une affaire personnellement vécue lors d‘un séjour à la campagne et d’une brutale réaction de chasseurs accusant ses enfants pour leurs pneus dégonflés. Un signe peut-être ? Chantonné en tout cas dans un département où l’engrillagement pour la chasse en enclos est à la mode en Sologne … En passant à une tendance plus hype et de bon goût, l’autre fée de la tulipe châtelaine de Loir-et-Cher était Louise Jacqueline Snoek, élégante fondatrice néerlandaise de la maison de haute couture éponyme, connue pour ses jolies robes à fleurs, se réclamant de la “slow fashion”, c’est-à-dire indémodables et intemporelles. ‘“J’ai ajouté à la collection une robe tulipe de Cheverny,” a-t-elle confié en présence de l’ambassadeur des Pays-Bas en France, Pieter de Gooijer. Avis par conséquent aux mains vertes autant qu’aux modeuses raffinées !
É. Rencien
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