Clin d’œil : Devine donc qui vient déjeuner ?


Dans la nouvelle bible qu’est devenu Internet, au chapitre «Personnalités nées à Blois», on trouve, comme partout ailleurs dans le monde, plusieurs noms qui émergent, avec plus ou moins de visibilité personnalisée. Entre Louis XII et feu le duc de Guise, notamment, l’historien Augustin-Thierry, le footballeur Aly Cissokho ou la footballeuse Sonia Bompastor, l’écrivaine Françoise Xénakis, Gilbert-Chapron, ancien boxeur professionnel, l’actrice Mireille Perrier, le philosophe Pierre Rosanvallon, Frère Christophe-Lebreton, le martyr de Tibhrine (Algérie), Michel Alliot, ex-époux de Michèle Alliot-Marie (M.A-M), le peintre contestataire et iconoclaste Bernard-Lorjou, le dernier entré dans l’énumération de ce panel de VIP, made in Blois, est un dynamique quadragénaire dont les portraits, tant photographiques qu’écrits, étaient partout en Loir-et-Cher. Interview et pages de pub dans la presse locale, panneaux urbains aux points stratégiques de la cité et partout en France…
L’année nouvelle 2021 aura permis à chaque Français(e), donc aux Blésois(es) aussi, ainsi qu’à tous ses fans de Loir-et-Cher, de déjeuner avec Julian Bugier, via son bulletin d’informations sur France 2, et son nouveau rendez-vous cathodique national du sacro-saint 13 heures.
Mais, ici, à Blois, on n’a pas attendu la rentrée pour suivre la carrière de cet enfant des bords de Loire qui, sans trop se forcer et sans trop d’éclats, a traîné sa dégaine décontractée d’adolescent dans divers collèges de la ville (Provinces, Camille-Claudel…), en évitant de flirter, non plus, avec les premières places du Hit-Top scolaire. Presque en dilettante, il a effectué sa scolarité au fil de La Loire. Comme son père Jacques qu’il admirait, il a voulu, très jeune, être journaliste. Un stage d’essai à la NR et plusieurs tentatives d’embauche ou de concours plus tard, il écoute, un peu forcé et surtout contraint, sa mère Virginie, fille de restaurateurs actifs, qui l’envoie, fissa, en Angleterre…Où il s’éclatera, non dans les pubs et boîtes, mais à la télévision, en animant les cours de la Bourse d’outre-Manche.
Revenu en France, avec des tas de bagages bien plus linguistiques, humains et formateurs que de certificats et diplômes de hautes écoles supérieures emplissant un CV, Julian Bugier va conquérir une place dans le PAF, en devenant, d’abord, joker de David Pujadas, son aîné de 16 ans, puis en gravissant, une à une, les marches du podium qui lui offre la possibilité, plus fort que feu V.G-E., de s’inviter, dorénavant, pour déjeuner, le maximum des jours de la semaine, avec les Français qui veulent bien l’accueillir, chez eux, en sélectionnant la chaîne qu’il anime. Revenant souvent sur les bords de Loire et du côté de Cheverny, qu’il adore plus particulièrement, Julian Bugier qui, comme son père, ne manque jamais le marché du samedi-matin, au centre-ville de Blois, aura, plus qu’à l’habitude, besoin de se grimer en touriste lambda pour pouvoir évoluer, en famille, entre les étals…Dure, dure la notoriété! Masqué ou non, bienvenue chez lui, en respectant son droit à rester, une heure au moins, inconnu ou, du moins, plus qu’anonyme…

Jules Zérizer