De « Villejoint » à « Villefrancœur », sur une voie rénovée et restaurée


LPB 90-ligne sncf-DSC_0874Les trains céréaliers reprendront du service dès la moisson prochaine
On ne les voyait plus traverser Blois à un rythme lent, si lent qu’il permettait même au cheminot accompagnateur de descendre du train, avec son drapeau, pour fermer et ouvrir les quelques passages à niveau à hauteur du boulevard de l’Industrie, près de Cora ou de l’avenue de Châteaudun…
Les wagons céréaliers, qui n’auraient dû ne plus faire partie du paysage blaisois, vont revenir dès les prochaines moissons. Longtemps abandonnée, la voie entre Villejoint et Villefrancoeur, en cours de réfection, va reprendre du service prochainement, à partir du silo céréalier d’Agri Négoce, à hauteur du Breuil. Sur une quinzaine de kilomètres, la restauration de la voie est en cours de finition, avec le remplacement de 6.000 traverses neuves en bois sur 2 km, et de manière partielle ailleurs, le remplacement de 5 km de rails, la remise en état de 7 passages à niveau et le renouvellement intégral du ballast, soit 15 000 tonnes de cailloux bien calibrés pour soutenir le tout, déposées après soulèvement des rails, sans dépose. Naturellement, une grande opération de nettoyage-débroussaillage de la jungle avait précédé cette remise en état, réalisée par les techniciens de Colas Rail, en relation avec des entreprises locales, soit plus d’une soixantaine de personnes à tenir sur le chantier.
L’opération, d’un coût de 3  200 000 euros, prise en charge par la région Centre-Val de Loire ; Agri-Négoce (30 % à part égale) ; le Département ; L’État ; Réseau SNCF…, permettra à la voie de repartir pour un bail d’au moins trente ans.
Une centaine de trains, à vitesse réduite à 20 km/h maximum, transposeront plus de 130 000 tonnes de céréales, via le rail, soit l’équivalence de 5 000 poids lourds qui n’emprunteront pas le trafic routier… Cette technique de transport reprend donc ce qui avait été encouragé à une époque, en ferroutage, et peu suivi d’effets. On reverra, ainsi, avec plaisir, le petit train repasser les passages à niveau précités et l’on aura l’impression d’avoir rajeuni de deux décennies au moins.
Richard Ode