Habitat participatif : des nouvelles, un an plus tard


L’an passé, un collectif nous avait alerté concernant une opération immobilière d’un nouveau genre en train de s’esquisser à Blois au cœur de l’îlot Laplace, sur l’avenue de Châteaudun. Douze mois ont passé et le trait du dessin s’affirme, des logements vont prochainement sortir de terre dans un futur quartier se voulant éco-exemplaire.
Un habitat groupé et des particuliers qui unissent leurs forces pour y installer leur nid douillet façonné de A à Z selon leurs desirata. Sur le papier, cette innovation sociale ne parlera pas forcément à tout le monde, même si des initiatives de ce genre naissent un peu partout dans l’Hexagone, encouragées par la loi Duflot-Alur (pour l’Accès au Logement et à un Urbanisme Rénové). Concrètement, sur une même zone, des logements, en accession ou en locatif, sont regroupés et bâtis simultanément ; chaque individu, couple ou famille possède son propre logement et dans un même temps, des espaces communs sont partagés (jardin, salle de jeux, garage, buanderie, chambre d’amis, atelier de bricolage, etc.). A Blois, la ville est touchée par ce phénomène et un terrain de 4 000 m², sis juste en face de la salle du Jeu de Paume, accueillera incessamment sous peu un îlot d’habitat participatif. « Ilôt 9, » indique Annick Verzellesi, à la tête du collectif, impliquée depuis les débuts, qui donne des nouvelles sur l’avancée du dossier. « Cela a suivi son cours depuis le démarrage en mars 2017, quand vous étiez venus nous voir pour bavarder autour de ce projet. Des gens sont partis, d’autres sont arrivés ! Nous avons beaucoup communiqué, notamment lors de la journée de la transition à l’automne dernier, nous avons porté le projet tout l’été, et bon an mal an, nous avons mis 6 mois à réunir les familles intéressées. » Six au total, résidant à Blois et les communes alentour, ainsi qu’un couple originaire de l’agglomération de Rennes, avec des âges s’étalant de 40 à 78 ans. « Certaines de ses familles ont déjà signé les compromis de vente de leur maison actuelle, elles sont motivées. Dans l’idéal, il faudrait que
2 familles supplémentaires se joignent à cette aventure. » L’appel est donc lancé (*), en notifiant le coût, nerf de la guerre : comptez 2 500 euros le mètre carré, un prix peut-être un chouÏa plus élevé que ce qui se pratique à Blois d’ordinaire, mais justifié par des frais annexes et du fait d’équipements partagés compris.
Une construction lancée en 2019
Ceci étant énuméré, la question de l’agenda amené à se dérouler se pose. « Nous avons 5 partenaires à nos côtés, » précise Annick Verzellesi. « Un notaire qui va nous épauler pour rédiger les statuts de notre société d’habitants, d’attribution et d’auto-promotion, un géomètre expert pour le descriptif des lots, une entreprise située dans le nord du département spécialisé en construction bois et paille, ainsi qu’une consultante en maîtrise d’ouvrage qui va nous accompagner pour les délégations opérationnelles. Nous mettons des biens en commun, des éléments juridiques et réglementaires sont à prendre en compte. C’est le principe de l’assurance en quelque sorte ; quand tout se passe bien, ça va mais ça peut se passer moins bien. » Les premiers coups de pelles devraient quant à eux avoir lieu en 2019 pour créer des maisons de ville presque comme les autres, accolées les unes aux autres, dont les surfaces varieront en fonction du choix des occupants de 55 à 100 m2. Le rendez-vous est par conséquent, à nouveau, pris dans un an.
É. Rencien
(*) Contact :
Annick Verzellesi au 06 44 77 45 11
Ou par courriel :
habitat.participatif.blois41@gmail.com