Lamotte-Beuvron : D’Émile Morin à Marie-Amélie Le Fur


Le 29 avril, le gymnase lamottois situé à proximité du groupe scolaire Émile Morin, a pris le nom de gymnase Marie-Amélie Le Fur, en hommage à l’athlète paralympique détentrice de 21 médailles mondiales dont 9 olympiques.
Construit en 1966, ce gymnase a fait l’objet de travaux de rénovation entre 2017 et 2021, en premier lieu au point de vue énergétique, puis en ce qui concerne l’isolation, les sols et les ventilations et pour terminer, les salles de réunion, les douches et les vestiaires pour un coût total de 612 625,59 euros dont 159 221 euros de subventions. « Ce gymnase portait auparavant le nom d’Émile-Morin, tout comme l’école maternelle, explique Pascal Bioulac, maire de Lamotte-Beuvron. Nous avons ensuite pris la décision de regrouper les écoles maternelles et élémentaires sous le nom d’Émile-Morin qui fut maire de Lamotte-Beuvron et a combattu lors de la Première guerre mondiale. Nous avons donc choisi de le mettre à l’honneur en rapport à l’éducation et choisi de donner au gymnase le nom de Marie-Amélie Le Fur qui avait déjà parrainé le premier forum sport santé en 2015 et le cross national des sapeurs pompiers en 2022. Cette athlète incarne les valeurs du sport qui crée du lien social. Notre commune a des relations fortes avec le monde sportif, tout d’abord en accueillant le siège de la Fédération française d’équitation qui est la 3e fédération olympique ainsi que les événements qu’elle organise au Parc équestre fédéral, et dont le manège accueille aussi le plus grand tournoi de France de beach tennis qui est considéré par la Fédération française de tennis comme le 3e plus grand événement organisé après Roland Garros et les Paris Master. La Ligue départementale de badminton va prochainement déménager de Bourges (18) à Lamotte-Beuvron(41) avec la construction d’un centre d’entraînement. Le sport crée de l’attractivité et contribue à la visibilité de notre ville. Il est source de développement du tourisme sportif qui est important en Sologne car il agit sur l’économie générale. 700 000 euros de taxes de séjour sont ainsi générées dans notre Communauté de communes de Coeur de Sologne. Le Pays de Grande Sologne est le premier pays à avoir validé un contrat local sportif. »

Le sport, vecteur d’inclusion
Pour Marie-Amélie Le Fur, venue à l’événement avec ses deux jeunes enfants, « c’est pour moi un honneur que le gymnase porte mon nom et une fierté d’être là (d’autres gymnases le portent également, commeà Naveil (41) et aussi en Indre-et-loire ndlr). À côté des événements dont j’ai été la marraine, Lamotte-Beuvron a un lien fort avec mon histoire personnelle car je garde un bon souvenir des cross scolaires que j’y faisais quand j’étais petite. Je partage la vision d’un sport ouvert à tous, qu’un équipement comme ce gymnase permet. J’ai eu la chance que mes parents m’aient accompagnée après mon accident pour pouvoir refaire du sport. Tout le monde n’a pas eu cette chance alors qu’elle doit être ouverte à tous au nom du mouvement sportif. C’est pour cette raison qu’il y a 5 ans, j’ai pris la présidence du Comité paralympique et sportif français. Je remercie aussi les bénévoles des associations sportives qui m’ont offert une carrière d’athlète paralympique et qui permettent à nos enfants de s’épanouir par le sport. » Le président de la région Centre-Val-de-Loire, François Bonneau, considère quant à lui que « nous vivons un moment très particulier, porteur de valeurs fondamentales dans un monde qui a tendance à s’aligner sur un seul modèle. Marie-Amélie Le Fur est un modèle d’engagement sportif, social et sociétal. La rénovation du gymnase qui a permis de passer de la classe E à la classe B est aussi un modèle d’écologie de solutions qui permet de dégager des moyens afin d’aider les associations sportives. « Le rôle de l’État est de défendre le sport pour tous, signale Mireille Higinnen-Bier, sous-préfète de Romorantin. Ce type d’équipement permet de débuter le sport dans de bonnes conditions. « Le dernier d’une course est devant ceux qui ne courent pas », disait l’un de mes professeurs de gym. Et comme disent les Anglais, « qui ose gagne ! », donc osons ! »
F. M.