La distinction a été reçue lors de la cérémonie commémorative du 8 mai. Gilles Dardente s’est vu décerner la médaille de la défense nationale échelon bronze.
Gilles Dardente a été décoré ce mois de mai pour sa participation à la décontamination des retombées radioactives des zones d’In-ecker et d’in-Amguel en mai 1962, dans le cadre des essais nucléaires de l’armée française et récompensant sa participation effective au développement de la force dissuasive nucléaire française. Aîné de cinq enfants d’une famille d’agriculteurs modestes, il est né le 16 avril 1942 à Richelieu (37). Après être resté à la ferme pour aider ses parents jusqu’à ses seize ans, il commence une formation de peintre en bâtiment avant de faire son service militaire. Il fait sa préparation militaire à Angers et devient engagé volontaire en rejoignant la première compagnie saharienne du Génie basée à Tamanrasset. En mai 1962, l’explosion de la bombe Gerboise bleue dans le cadre d’essais nucléaires souterrains au coeur du Sahara a été plus puissante que prévue, éclatant la montagne au-dessous de laquelle les essais avaient lieu, laissant échapper un important nuage radio-actif, mettant en danger les populations sédentaires et nomades du site ainsi que les sites militaires.« Malgré l’insouciance de notre jeunesse et le manque d’information de la part de nos supérieurs concernant ces opérations, celles-ci furent pénibles, se souvient Gilles Dardente. Vêtus d’une combinaison hermétique sous des températures allant parfois au-dessus de 60 degrés, nous devions travailler durant 20 minutes qui étaient suivies d’une pause de deux heures afin de récupérer et nous laver intégralement sous une douche improvisée avant de retourner travailler. » Une fois démobilisé, Gilles Dardente travailla dans plusieurs entreprises avant de s’orienter vers l’enseignement à 26 ans, année de son mariage. Il devient éducateur technique spécialisé, profession qu’il exercera pendant 33 ans, dont 28 à l’IME de Vouzon où il resta jusqu’à sa retraite.
Tout au long de sa vie et encore aujourd’hui, il se consacre à l’aide humanitaire, étant notamment président du Comité de parrainage de Loir-et-Cher qui vient en aide au Burkina-Faso en envoyant un à deux containers de marchandises vendues sur place au profit de l’orphelinat Kisito de Ouagadougou. À noter qu’un autre lamottois, Jacky Rentien avait reçu cette même médaille l’automne dernier.
F. M.
