Lamotte-Beuvron – Plate-forme de transformation ou unification de la filière ?


EN COURS Le 12 octobre, dans le cadre de l’assemblée générale du Comité central agricole de Sologne, Henri Bouillot du cabinet Gressard Consultants a présenté les résultats de l’étude de faisabilité d’une plate-forme de collecte, transformation et distribution de gibier, étude demandée par la région Centre-Val de Loire.
F. Monnier


Il ressort de cette étude qu’il n’y a pas de filière organisée en région Centre. Le gibier consommé dans les restaurants locaux provient majoritairement de l’étranger, alors qu’il y a une dynamique de circuits courts dans la région. En Centre-Val de Loire, il y a deux grands collecteurs avec un maillage peu satisfaisant et peu d’ateliers de traitement. Le traitement du gibier doit venir en complément d’autres activités de transformation alimentaire en raison de la saisonnalité de la chasse. Le problème de la formation des chasseurs pour l’examen des animaux tués et leur éviscération est aussi récurrent. Il faut structurer la collecte en travaillant avec les collecteurs afin de mettre en transparence les circuits de collecte avec une carte afin de permettre aux chasseurs signataires de la charte d’avoir accès à ce dispositif et améliorer la mise en marché du gibier en le transformant d’avantage afin de redonner du poids à la filière et mettre sur le marché un gibier 100 % Centre-Val de Loire. L’objectif est de créer un comité de filière avec le soutien de la région pour mettre en place donc une charte de filière signée par les chasseurs et supportée par la fédération de chasse afin de permettre des contrats de filière pour obtenir des financements, ce qui permettrait la consommation de gibier de la région et de regrouper les différents acteurs sur ce projet commun afin de structurer la filière, pour la collecte, le traitement et la transformation du gibier avant le départ en restauration ou en distribution. En conclusion, aux termes de cette étude, il serait préférable de fédérer la filière autour d’une marque au lieu de mettre en place une plateforme de traitement. « Les propriétaires privés n’ont pas été consultés pour cette étude, s’insurge Bernard Divisia, président du CCAS. Le nom de marque Gibier du Centre-Val de Loire ne signifie rien. Le nom Sologne serait plus porteur. Le travail à effectuer est de coordonner les différents acteurs qui ne craignent la concurrence tout en consultant les propriétaires privés. Au CCAS, nous devons participer à ce projet en donnant nos idées car nous en avons. » Pascal Bioulac, maire de Lamotte-Beuvron, suggère de son côté que la marque Sologne porte aussi sur les produits alimentaires.