Le Groupement de Prévention Agréé (GPA) : un outil pour aider les entreprises à s’en sortir…


Inventé et bien structuré, tout d’abord en Loir-et-Cher, le groupement de prévention agréé (GPA), initiative de la CGPME de l’époque, devenue CPME, a essaimé dans toute la France après avoir été repris sur le plan régional.
Les initiatives du GPA consistent à tout entreprendre pour tenter de sauver une entreprise en difficulté passagère afin que la situation ne dégénère pas en faillite, saisie, liquidation totale et désespoir…, à condition que son dirigeant tire, à temps, la sonnette d’alarme. Les pairs du GPA prennent, alors, la situation en main avec des responsables financiers et autres, type tribunal de commerce, URSSAF, Banque de France, assureurs, afin de tout mettre en œuvre pour un plan de sauvetage aussi rapide qu’énergique. Car le temps presse…
Plusieurs structures, pas toutes hélas, doivent une fière chandelle à cette initiative Made in Loir-et-Cher, ce qui a été rappelé lors d’une récente réunion de la CPME 41, à Saint-Bohaire, par Laurent Kopp, actuel président de la CPME 41, qui a accueilli 80 invités, dont le préfet Yves Rousset ; Patrice Duceau, président du GPA Centre-Val de Loire et l’un de ses co-inventeurs ; des élus, des présidents de branches syndicales, les membres de l’Observatoire de l’économie et des territoires…
En moyenne, 76% des établissements déclarés en difficulté sont viables, si le mal est pris à temps.
Les diverses interventions de Julien Floc’h, directeur régional de l’URSSAF, et d’autres, comme Guillaume Malbo (directeur de Groupama assurances) ; Alain Chapon (directeur départemental des finances publiques) ; Emmanuel Lemaux (commissaire aux restructurations et à la prévention des difficultés des entreprises) ; Christian Provost (président du tribunal de commerce) ; Lionel Henry (directeur de l’Observatoire précité), ont permis de donner conseils et tuyaux, afin de ne pas dépasser le seuil critique avant qu’il ne soit trop tard, tant pour le chef d’entreprise que pour son personnel et/ou sa boîte.
Laurent Kopp a encouragé tous les présents à porter la bonne parole partout où le GPA pourrait intervenir, dès un début d’alerte, avant d’annoncer la création d’un fonds de prévention GPA à destination des TPE d’Indre-et-Loire, Loir-et-Cher (contact@gpa41.fr ou 02 54 56 30 24) et Loiret, à hauteur de 2 millions d’euros pour soutenir les entreprises et en prévenir les difficultés conjoncturelles dues à la Covid-19, via l’octroi de prêts Groupama à Revi Centre, et ce, jusqu’au 19 juillet 2023.
Diverses mesures d’aide ou de reports de charges peuvent être prises en fonction des conséquences de la Covid-19, après études des dossiers, mais il conviendra de bien cerner les entreprises, viables ou non, de celles bien mal gérées dès le départ ou…frauduleuses.
Pour le préfet Yves Rousset, la situation économique du Loir-et-Cher est très suivie par les services préfectoraux au fil des jours et des semaines, avec un point hebdomadaire, en relation avec les divers services concernés, pour repérer les signes de difficultés éventuelles alarmistes. La CPME, au même titre que les syndicats, est consultée et le dialogue est constant pour que tout le monde, et surtout celui de l’économie, se sorte de ce mauvais pas, le plus tôt possible, car il faut rebondir et très vite.
Souhaitons qu’un nouveau confinement ne vienne pas frapper le Loir-et-Cher et que, bientôt, le GPA, au même titre que les agences de Pôle Emploi, n’aient plus de raison de perdurer !
Jules Zérizer