Le pédagogue Marc Fesneau, casquettes CRTE et LRE


Le conseiller régional Modem, également ministre en charge des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne, qui a signé avec les territoires quatre CRTE (Contrats de relance et de transition écologique), avait aussi organisé fin novembre des présentations officielles avec le réseau « La République Ensemble » (LRE).
Peut-être que vous ignoriez ce qu’est un CRTE ? Le mois dernier, Marc Fesneau, ministre délégué auprès du Premier ministre, a acté quatre Contrats de relance et de transition écologique (l’objectif est dans le titre) pour les territoires de l’entente intercommunautaire Grand Chambord – Beauce Val de Loire, du Pays vendômois, des communautés de communes du Romorantinais et du Monestois et du Val de Cher Controis, du Syndicat mixte du pays du pays de Grande Sologne. Celui d’Agglopolys, nous en avions déjà parlé dans nos colonnes, était déjà signé. Peut-être aussi, n’avez jamais entendu causer de “La République Ensemble » (LRE) ? LRE date pourtant de 2019. La pandémie aura sans doute caché cette nouveauté. La structure semble bien organisée puisque sur le papier, il est annoncé 132 responsables dans 86 départements, 1 286 maires (dont 81 élus en Centre-Val de Loire), et plus largement, « plus de 10 000 élus progressistes, au coeur des territoires ». C’est bien, mais à quoi ça sert ? LRE est annoncée comme « un espace d’échange et d’entraide entre élus », « un réseau dynamique dans le dépassement des clivages pour une majorité présidentielle plus forte. » Donc, un système en vue des élections présidentielles du printemps 2022 ? «Ce n’est pas un comité de soutien, ni une plateforme destinée à recueillir des parrainages présidentiels, » précise Marc Fesneau, entouré des responsables départementaux LRE du Centre-Val de Loire, Pierre Commandeur (37, conseiller municipal d’opposition à Tours), Alexandre Radin (45, conseiller municipal d’opposition à Jargeau) et Véronique Reineau (41, ex-LR, ex-adjointe au maire de Blois d’antan Nicolas Perruchot). «Au fond, c’est sans doute le quinquennat où nous ne sommes pas moqués des élus des territoires ! Sous Macron, il n’y a pas eu de big bang territorial et nous avons essayé d’améliorer ce qui ne va pas. Il ne peut pas non plus y avoir de guerre entre l’État et les collectivités.» Pas un comité de soutien, les mérites d’un bilan élyséen vanté malgré tout… Et puis, le Président de la République sera-t-il vraiment candidat à sa propre succession ? D’une voix commune, les responsables LRE ont assuré. « C’est lui qui décidera. Pas d’angoisse. Ce sera comme en 1988 pour François Mitterrand. Il sera président jusqu’au bout de son mandat.» Mitterrand à gauche, d’autres osent même une autre comparaison à droite avec Jacques Chirac, et enfin, Marc Fesneau a même évoqué la “majorité silencieuse” des élus. Une dernière expression consacrée dont la paternité revient – rendons à César – au député solognot ex-FN, récemment démis de ses fonctions de vice-président LR, Guillaume Peltier ! Quel enchevêtrement à force …

É. Rencien

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Pendant ce temps, PRG et Cap 21 parés
Hervé Mesnager (Parti Radical de Gauche en Loir-et-Cher) et Cécile Chaillou-Robert, conseillère régionale (groupes socialistes, radicaux et démocrates en Centre-Val de Loire) ont indiqué à Blois être localement dans les starting-blocks pour l’élection nationale élyséenne de l’année prochaine. Une convention présidentielle, baptisée “Planète République”, s’est tenue le 23 octobre en région parisienne. À leurs côtés, quelqu’un qui partage leurs idées : un visage familier, jadis impliqué aux débuts d’”En Marche”, Christine Jagueneau. Cette dernière, qui affirme “ne pas avoir changé contrairement au Président de la République”, a rapidement claqué la porte en 2018 et a rejoint depuis “Cap 21”, le parti de l’avocate Corinne Lepage, fortement porté sur les questions environnementales. “Nous avons quelque chose en commun,” a confirmé Christine Jagueneau. “C’est-à-dire un ancrage territorial, un certain rapport à l’économie, le refus des postures et des utopies, les valeurs d’universalisme républicain. Des valeurs écologistes et de centre-gauche.”

É.R.