L’Indre à l’épreuve de la Grande Guerre


Michèle Naturel, directrice des musées, Jean-Louis Cirès , Jean-Yves Hugon et Christiane Jurgïng, responsable du service jumelages de Châteauroux (de g à dr) entourent «La colonne de la Paix».

Michèle Naturel, directrice des musées, Jean-Louis Cirès , Jean-Yves Hugon et Christiane Jurgïng, responsable du service jumelages de Châteauroux (de g à dr) entourent «La colonne de la Paix».

Deux expositions vous attendent au musée-hôtel Bertrand jusqu’à la fin de l’année. L’une d’entre elles retrace la Grande Guerre, vue de Châteauroux et de Gütersloh.

Encore une expo sur la guerre de 14-18 ! Oui, mais celle-là, comme le souligne Jean-Yves Hugon, maire adjoint chargé des relations internationales : «Faire travailler deux villes jumelles française et allemande sur un tel projet, c’est unique et ça a été un succès à Gütersloh où 4.000 visiteurs, dont 500 élèves et leurs professeurs sont passés au musée municipal entre le 8 avril et le 29 juin. Ni Châteauroux ni Gütersloh n’étaient des villes de front, c’est donc le ressenti de l’arrière dont témoignent les panneaux de cette exposition. Une exposition bilingue puisque deux traducteurs ont travaillé pour le public allemand et français et que tous les témoignages, quelle que soit leur origine sont présentés dans les deux versions.

Au centre de cette exposition trônera une sculpture de l’artiste allemand Johannes Zoller «La colonne de la paix».

Une somme de témoignages une collecte étonnamment riche

«L’Indre à l’épreuve de la Grande Guerre 1914/1918 rassemble des documents venus des archives départementales, du musée et de la médiathèque de Châteauroux, de la collection Diors issue du Musée des Trois Guerres, désormais conservée dans la Meuse, mais aussi des prêts de particuliers qui ont fouillé leurs archives à l’occasion des célébrations du centenaire de cette grande boucherie européenne. Cette guerre a mobilisé 8.500.000 soldats français, 1.400.000 y sont morts, 4.200.000 y ont été blessés, laissent derrière eux environ 700.000 veuves et 750.000 orphelins. L’Indre a perdu 11.000 de ses fils sur les champs de bataille. A Bonneuil, Ruffec, Fontgombault, Martizay plus de 6% de la population a disparu dans la tourmente. Ardentes, avec ses 135 noms au monument aux morts a guère été moins saignée.

Les thème de cette exposition présentée de mai à septembre au musée de la Vallée de la Creuse à Eguzon, traite le thème «Comment vit-on la guerre lorsqu’on est à l’arrière»? à travers l’économie, les femmes et les enfants… dix huit thématiques sont abordées. «La préparation de cette exposition explique Jean-Louis Cirès, responsable des archives municipales a donné lieu à une collecte d’objets détenus par les descendants des poilus d’une très grande richesse, qu’il s’agisse d’affiches d’objets de soldats, d’objets de tranchées. Ces objets seront présentés en vitrines, aux côtés des objets venant des archives ou des musées pour illustrer les textes écrits par les historiens».

Pratique: «l’Indre à l’épreuve de la Grande Guerre», «Châteauroux-Gütersloh, dans la première guerre mondiale». Du 11 octobre au 31 décembre, Musée Bertrand, rue descente des Cordeliers à Châteauroux, entrée libre du mardi au dimanche de 14 h à 18 h.

Pierre Belsoeur