Nouvelle intercommunalité : Jean-Luc Brault réélu !


Vallée du Cher / Controis/ Cher à la Loire

Des élections ont eu lieu lundi 16 janvier dans les murs de l’espace Beaumont à Chémery pendant quatre heures. Pas de vrai branle-bas de combat et un seul grincement de dents.

Un long fleuve tranquille. Lundi 16 janvier, l’installation de la nouvelle communauté de communes Val de Cher-Controis, impulsée par la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) et le schéma départemental de coopération intercommunale, s’est effectuée sans heurts, semblant quasiment couler de source. Jean-Luc Brault n’aura quitté ce jour-là que quelques minutes son fauteuil de président, le sourcil songeur et les mains crispées. Le suspense n’aura pas duré longtemps et la tension des visages fut réduite car le maire de Contres, seul candidat à sa propre succession et aux résultats reconnus, a été sans surprise réélu peu après 14 heures, récoltant 53 voix sur les 58 votants passés par l’isoloir. Autres constantes, la dénomination Val de Cher-Controis est conservée et le siège de l’intercommunalité, bien que nouvelle, demeure à Contres. Le changement ? Le périmètre communautaire compte désormais 37 communes et 47.793 habitants, suite à l’accueil des âmes de la désormais ex-intercommunalité du Cher à la Loire (*cf notre encadré), contre 29 communes et 35.000 habitants précédemment.

Jean-Luc Brault : solidarité, union et travail au service de la Communauté

La ligne de conduite 2017-2020 de la collectivité ainsi gonflée se résume alors en trois mots d’ordre : « solidarité, union et travail ». L’ancien-nouveau super président Jean-Luc Brault, une fois aux manettes, a déroulé dans ce sens sa vision pour les trois ans à venir, réaffirmant un leitmotiv déjà exprimé au premier congrès des acteurs économiques organisé à Selles-sur-Cher fin novembre 2016 : « Je souhaite un esprit d’équipe pour la cohérence et la réussite de notre territoire, je ne veux pas de clivage partisan, il faut maintenir une vraie solidarité. Les plus grandes et les plus riches communes doivent épaulées les plus petites d’entre nous ; ce peut être un camion prêté une journée sans facturation, une aide morale, etc. » En président responsable, il  a encore et encore martelé, et aussi prévenu. « De la solidarité ; sinon on échouera. Nous sommes élus, nous sommes là pour travailler et je ne ferai aucun sentiment.  Je me permettrai de retirer sa délégation à celui ou celle qui ne travaillera pas ! »

Première prise de becs contenue

Espérons que le message soit bien entendu car lundi 16 janvier, même si la majorité des vice-président(e)s a également été reconduite sans friction, l’arrivée de Jean-Marie Janssens dans l’équation n’est, elle, pas d’emblée passée comme une lettre à la Poste.  « Nous devons avoir des élus disponibles et qui travaillent. Jean-Marie est pourtant déjà bien occupé !, » a fustigé Philippe Gauthier, élu au conseil municipal de Saint-Georges-sur-Cher, face à cette candidature à la commission gens du voyage et voirie. « Bien sûr, je suis partout, je ne fais rien !» a rapidement répondu le mis en cause. Jean-Luc Brault a intelligemment interrompu net l’échange avant qu’il ne devient trop vif. Les joutes lancées pressenties et les comptes pas réglés n’auront pas empêché les bulletins de consacrer le maire de Montrichard, devançant Claude Simier, assis dans l’opposition municipale montrichardaise, de 5 petites voix. Jean-Luc Brault et Jean-Marie Janssens  se retrouvent donc à nouveau face-à-face (on se souvient du match tendu puis contesté du scrutin départemental en 2015, ndrl), obligés cette fois d’avancer ensemble et de regarder dans la même direction. « Pas d’initiatives politiques mais des solutions concrètes, pas d’intérêts personnels mais une défense de l’intérêt général, » avait justement précisé quelques minutes plus tôt le maire de Contres. C’est le moment de mettre la théorie en pratique… L’élection d’installation du
16 janvier, si lisse et calme, aura en tout cas été pimentée de cette façon vers 17 heures.

En attendant l’intégration de la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois, actuellement présidée par le sénateur maire de Romorantin Jeanny Lorgeoux, escomptée pour 2019. De forts caractères réunis mais qui déjà s’apprécient et supputent ensemble dans le secteur de la santé par exemple…

É.Rencien


En détails, les membres élus

Un président : Jean-Luc Brault (53 voix sur 58)

Dix vice-président(e)s :

Élisabeth Pennequin, finances (48 voix, Couddes)

Francis Monchet, mutualisation et logement (52 voix, Selles-sur-Cher)

Jean-François Marinier (*ancien président de la Communauté de communes du Cher à la Loire), eau, assainissement et environnement (41 voix, Monthou)

Claude Sauquet, culture et vie associative (53 voix, Saint-Aignan)

Martine Delord, ressources humaines et communication (53 voix, Contres)

Jacques Paoletti, gestion des bâtiments communautaires, PLUI ex-périmètre Cher à la Loire, équipement sportifs et santé (44 voix, Saint-Georges)

François Charbonnier, urbanisme, PLUI ex-périmètre Val de Cher, agriculture et viticulture (53 voix, Méhers)

Anne-Marie Colonna, enfance-jeunesse, action solidaire et sociale (51 voix, Gy-en-Sologne)

Philippe Sartori, tourisme (40 voix, Noyers)

Jean-Marie Janssens, gens du voyage et voirie (29 voix, Montichard)

Neuf membres au bureau exécutif :

Bernard Charret, maire de St Julien de Chédon (54 voix)

Jean-Louis Berthault, maire de Pontlevoy (48 voix)

Daniel Charluteau, maire de Thésée (34 voix)

Jean-Claude Almyr, adjoint à Mareuil-sur-Cher (44 voix)

Éric Martellière, maire de Fougères-sur-Bièvre (47 voix)

François Gautry maire de Lassay-sur-Croisne (34 voix)

Alain Goutx, maire de Pouillé (40 voix)

Françoise Charles, maire de Chémery (55 voix)

Daniel Sinson, maire de Meusnes (52 voix)