On n’en peut plus !!! : Cri de colère des agents FO santé et sympathisants


EPHAD-BourgesLes agents de l’EHPAD de Bellevue n’en peuvent plus : « on se fiche de nous et surtout on méprise les résidents. Nous sommes arrivés au bout de ce que nous pouvons supporter ». Le « burn out » est le signe du raz le bol. Les arrêts maladie se multiplient, les relations avec les résidents se détériorent et que dire des situations familiales qui, à cause de la dégradation des conditions de travail, subissent elles aussi les dégâts collatéraux. « Je me suis surpris à enguirlander mes enfants sur des choses bénignes mais je suis dans un tel état de fatigue que ma famille en subit les conséquences c’est invraisemblable… » « On se pose des questions continuellement au travail, la sécurité, les résidents, est ce que l’on a rien oublié et que dire des conditions de travail, les arrêts de sont pas remplacés, il manque au moins 60 personnes à Bellevue pour que le travail soit fait et bien fait… ». « Nous sommes épuisés, nous sommes 3 agents pour 74 personnes c’est inadmissible dit un autre agent de la Roseraie… ». Une autre : « Ce sont les résidents qui s’adaptent à nous alors que ce sont nous qui devrions pouvoir les écouter et mieux s’occuper d’eux…Une douche par semaine ce n’est même plus possible dans ces conditions et que dire du dos qui en prend un sacré coup lorsqu’il faut aider voire soulever les personnes alitées. Seule pour une femme ce n’est plus possible.. ».On sentait en cette journée de dénonciation de la dégradation des conditions de travail, le raz le bol des agents mais ce n’est pas nouveau, car l’an dernier déjà, étaient dénoncés les mêmes causes  pour les mêmes effets. La déléguée FO du secteur santé Laure Bachard était reçue par le directeur départemental de l’ARS mais on se demande tout de même si les autorités de ce pays vont se pencher enfin sur le problème des personnes âgées accueillies en structures hospitalières. Outre les pathologies lourdes, quelle est donc la vie de celles et ceux qui, valides et bien dans leur tête, se retrouvent dans une telle mixité qui, il faut bien l’avouer est inacceptable d’un pays dit développé. Les agents faisaient remarquer les incohérences des propos de la ministre de la santé qui semble loin, très loin des situations de terrain ; elle qui réclamait récemment une meilleure prise en compte par les agents des situations des personnes âgées en milieu hospitalier. Là est un autre problème certes mais qui en rejoint bien d’autres : nos ministres sont–ils réellement conscients de la réalité du terrain ? On en doute sérieusement lorsque de mois en mois la situation se dégrade et devient inextricable. Au moment où beaucoup de personnes cherchent du travail n’y aurait-il pas là un début de solution où alors est ce que la rentabilité va toujours être le maitre mot de ceux qui dirigent ? Triste, oui bien triste cet accompagnement que l’on doit à nos aînés, non pas par charité mais simplement par devoir civique. Affaire à suivre que nous suivrons avec intérêt.

Jacques Feuillet