Orléans : De la musique et au lit !


Le 21 mai prochain, les membres fondateurs de l’ensemble orchestral baroque Les Folies Françoises, Béatrice Martin au clavecin, Patrick Cohen-Akenine au violon et François Poly au violoncelle, ainsi que Raphaël, âgé de 13 ans et demi, le fils de Béatrice et Patrick à la flûte à bec, interpréteront des Musiques pour le coucher du Roy, avec des œuvres de Lully, Hotteterre, Couperin et Marais.
En première partie du concert, les élèves de 3e CHAM (horaires aménagés) du collège Jeanne d’Arc d’Orléans joueront encadrés par leur professeur de musique, Philippe Boutonnet. « Ce programme a été choisi parmi les œuvres composées par les musiciens de la Chambre du Roy, explique Patrick Cohen-Akenine, directeur artistique des Folies Françoises. À Versailles, sous Louis XIV, il y avait plusieurs formations musicales, la Chapelle pour les œuvres religieuses, la Grande Écurie, d’où étaient issus les 24 violons du Roy pour les cérémonies et les musiques de plein air et la Chambre du Roy, petit cercle de musiciens sélectionnés pour le service de la chambre du roi. Le coucher du roi qui était une cérémonie publique se faisait en musique, composée et interprétée par cette formation à effectif réduit, à l’origine de ce qu’on appellera plus tard la musique de chambre. Les musiques pour le coucher du roi étaient interprétées en trois voix, deux voix de dessus et une basse continue. Il s’agissait de suites de danses mais aussi des symphonies et des compositions plus calmes et tendres, se prêtant à ce moment de la vie du monarque. » Ce programme a été choisi afin d’intégrer au concert Raphaël, flûtiste très talentueux malgré son jeune âge. « Nous avions prévu à l’origine de programmer pour ce concert les Concerts royaux de François Couperin, indique Patrick Cohen-Akenine, mais nous avons choisi de modifier le programme afin de joindre Raphaël à notre ensemble sur des musiques françaises, dont des œuvres d’Hotteterre qui a fait évoluer la facture instrumentale des flûtes à bec et traversières. Son talent et sa jeunesse nous motivent comme par exemple le choix d’utiliser le diapason 392 qui est un ton plus bas que le diapason moderne, afin de donner davantage de couleurs aux instruments. Aussi, l’ambiance de la salle de l’Institut se prête bien à l’interprétation de ces musiques plus intimes et c’était l’occasion de faire découvrir au public des œuvres peu connues de compositeurs comme Jean-Baptiste Lully et Marin Marais qui faisaient partie de la Chambre du Roy et nous ont laissé des pièces de très grande qualité. Ayant une charge qui les mettaient à l’abri des soucis matériels, les compositeurs de la Chambre du Roy pouvaient prendre le temps de se concentrer sur l’écriture et la composition. Ils avaient aussi le privilège d’être édités de leur vivant, ce qui était rare à l’époque. »
F. M.
21 mai à 19h30 à la salle de l’Institut. Prévente en ligne sur foliesfrancoises.fr:18 euros.Sur place : 20 euros. Gratuit pour les moins de 18 ans.