Parent 1- Parent 2 : match nul ! par Fabrice Simoes


Comment occuper l’espace médiatique avec des riens. Comment faire bouillir l’hémicycle avec du vent. Comment prendre les gens pour des benêts, voir pour des cons. Sous couvert de faire plaisir à des minorités agissantes, on brade les opinions de la majorité.

Ne pas stigmatiser les uns tout en stigmatisant les autres, certes mais, en plus, c’est mal fait… L’équipe de bras cassés de not’président élu par la majorité des électeurs, enfin ceux qui ont voté en mai 2017, n’est pas à une ineptie près. Pour faire plaisir à M’sieur Nout Maître, monarque omnipotent et omniscient, on en est à comment se poser des questions sans sens commun. Des questions sur comment « remplir le questionnaire de rentrée scolaire » de nos chères petites têtes blondes, brunes, rousses, jaunes ou vertes. Et voilà la marmaille obligée de décider que le parent 1, dans la majorité des cas de familles non mono-parentale, est l’un et pas l’une. Et de faire porter le numéro 2 à l’autre parent, où là aussi on doit chercher si c’est l’un ou l’une. C’est finalement créer une hiérarchisation de la parentalité sous couvert d’égalité. Ce n’est pas pour autant que l’on doive réduire l’univers en un schéma obligatoire d’un Papa et d’une Maman, à la manière des cerveaux étriqués de Civitas, leurs partenaires en robe de bure, et tous les culs bénis de tous poils. La parité ne mérite pas qu’on puisse la brader comme un parapluie d’un vendeur à la sauvette à la sortie d’une station de métro ou que l’on puisse la jouer à la manière d’un manipulateur de bonneteau. Sans trop se faire des nœuds au cerveau, les solutions pouvaient être si simples. Cependant, pour cela il ne faut pas croire que la vie sur terre n’existait pas avant l’arrivée de cette expression du politicien nouveau. Par exemple, au lieu de supprimer les mots père et mère, on pouvait aussi les écrire en double. Deux cases Pères et deux cases Mères. Comme au Loto, on coche comme on veut et on ne fait pas de grattage. Cela dit, le débat, en vrai contre-feu politique, se voulait essentiel pour une juste évolution de notre type société et s’est retrouvé bêtifié par la dialectique. En allumant l’incendie au rez-de-chaussée, en envoyant les pompiers pour l’éteindre, une fois encore on a parfaitement mis en place un bel écran de fumée. C’est que la loi anti-casseur bâclée et votée des deux pieds et des deux mains, mon cousin, par une grande partie des godillots LRMistes, quelques jours plus tôt, n’avait pas fait bonne impression dans les chaumières. Une loi de plus, une loi quasiment pour rien surtout, sauf à donner des prérogatives à des représentants de l’État plutôt qu’aux juridiques. Une loi, une de plus, comme si le panel législatif n’en comportait pas assez. Charles de Courson, député UDI, homme posé s’il en est, situé aux antipodes des mouvances gauchistes ou d’un quelconque extrémisme marxiste, léniniste ou trotskiste – quoique Marx, Lénine et Trotsky étaient-ils si extrémistes que ça ? – a dénoncé un retour sous «le régime de Vichy», et pas seulement en pastille. Une dérive autoritaire qui va bien avec le maintien de l’utilisation des lanceurs de balle de défense (LBD), les désormais flash-ball, d’une efficacité redoutable pour marquer les chairs. Que l’on soit d’accord ou pas, si ramasser une grenade à la main est largement imputable à de la connerie, ou une très forte méconnaissance de l’univers militaire, prendre un projectile dans la tronche, ça ne vaut pas. Même si le pacifisme présumé n’est pas une excuse, ni un argument, et certainement pas un bouclier, à l’inverse tirer, viser et avoir « l’impact » est loin d’être un acte dénué de sens. Borgnes et manchots, ça devient quoi en novlangue si on joue le jeu des communautarismes physiques selon not’Manu et son équipe de Geeks et de Mormons ? On fait une loi comme pour les porteurs de cagoules, éventuels casseurs de vitrines. Ou alors, on demande, à la manière de Minority Report, à nos « précogs » de déceler dès la naissance, dans une des rares maternités qui va subsister au tsunami du nouveau plan santé, le potentiel de nuisance de nos charmants poupons… A moins qu’une loi chasse l’autre pour que, comme avec papa et maman, on soit à égalité !