Pays de Grande Sologne : Qui pour succéder à Patrice Martin-Lalande ?


Le nouveau ou la nouvelle président(e) sera élu(e) vendredi 28 septembre. En attendant, petit tour d’horizon des actions déjà menées et effectives.


La nouvelle était tombée pendant l’été : Patrice-Martin Lalande a quitté la présidence du Pays de Grande Sologne (PGS) depuis le 1er septembre. Une démission qui clôt une longue histoire au service de la Sologne : 21 années au service du PGS, 25 ans en tant que député de la majeure partie de la Sologne, 21 ans auprès du Syndicat mixte d’aménagement et de développement économique de la Sologne (SMADES) et
36 ans impliqué au conseil général (actuel conseil départemental). concernant le PGS, Patrice Martin-Lalande explique : « j’ai été élu président en 2015 pour un mandat qui correspond à celui des premiers élus renouvelables, ceux des communes, soit jusqu’en 2020. Il m’a été confié ce mandat en continu depuis la création du Pays, en 1997; je mets également fin à mon mandat de représentant du département. Le Pays aborde un moment sans précédent de décisions politiques. L’évolution du Pays impose d’urgence de choisir de mener à bien ou d’arrêter l’élaboration du SCOT (schéma de cohérence territoriale), et de choisir comment les importantes fonctions assumées par le Pays doivent sur l’avenir être exercées par d’autres porteurs issus notamment des communautés de communes recomposées. Dans cette perspective, je crois qu’il est préférable que la présidence soit assurée par un élu en fonction.» Ce dernier (ou cette dernière) sera désigné dans quelques jours, le 28 septembre exactement. Aucun nom n’a fusé pour le moment, les bouches sont cousues. « Il faut un SCOT a minima pour permettre un développement du logement et des activités économiques, » ajoute l’ancien président, en précisant. « Si les 3 communautés de communes avaient fusionné en une seule comme cela avait été envisagé, les importantes fonctions assumées par le PGS auraient été naturellement reprises par la nouvelle intercommunalité pour assurer la poursuite des contractualisations. Il faut d’urgence trouver une autre solution pour que les différents territoires issus de la Grande Sologne continuent dès 2020 à pouvoir bénéficier des contrats que le PGS assurait avec l’Europe, l’Etat, la Région. Il faut donc définir et commencer à organiser dès 2019 les nouveaux territoires issus partiellement du PGS pour les nouveaux programmes financés par la région Centre-Val de Loire, voire d’autres opportunités qui ne pourront être saisies que par des territoires reconnus et s’engageant pour plusieurs années. Quelque soit la forme d’organisation de ses différentes territoires, la Sologne doit précieusement garder sa personnalité, son identité. Le SCOT suppose que le territoire porte et veuille développer de manière cohérente un véritable projet partagé. La pire des menaces serait que la Sologne soit éclatée comme simple périphérie rurale des agglomérations qui l’entourent ! »

Bilan collectif positif
Tout en regardant vers l’avenir, le Pays de Grande Sologne affiche, depuis 1997 et jusqu’alors, 3 contrats de pays, 3 programmes européens Leader, 2 ORAC (opérations de restructurations de l’artisanat et du commerce), 2 pôles d’excellence rurale, 1 contrat de ruralité. Mais aussi 22 000 000 euros de subventions, plus d’une centaine d’entreprises soutenues, la création de deux zones d’activités intercommunales (Ecoparc et Jardin d’entreprises de Sologne), une étude de faisabilité d’une plate-forme de collecte et de transformation du grand gibier, la naissance de maisons à thème (des étangs, du braconnage, du cerf), la mise en œuvre du réseau européen Natura 2000, la mise en place de services à la population (partage de repas, centres de loisirs, équipements sportifs, dispositif médical PAIS, etc.), une médiation territoriale autour de l’engrillagement, la valorisation de la biomasse (charte forestière en 2006) et l’opposition au tracé ouest d ‘un projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon. La liste est longue et la suite reste à dérouler. « Le travail concerté des élus, bien souvent avec des partenaires socioprofessionnels, administratifs ou associatifs, a permis d’initier, d’élaborer, de mener à bien de multiples projets de développement pour la Sologne, » confirme Patrice Martin-Lalande, en insistant. « Le SCOT est le seul moyen d’étendre les zones urbanisantes indispensables. Le projet commun définira le territoire voulu. Il y a urgence car les retards dans l’adoption des règles d’urbanisme bloquent les projets. La gendarmerie de Lamotte-Beuvron a pris 9 ans de retard à cause d’un Plan local d’urbanisme bloqué, lors de la précédente municipalité…» Il y a donc du pain sur la planche au PGS pour celui ou celle qui s’apprête à reprendre le flambeau.
E.R.