Politique



En marche… toute ?
Il y a eu une réunion à mi mandat des élus PS, la fête de la violette des LR… La République En Marche (LREM) faisait à son tour sa rentrée politique fin septembre à Blois. Avec un leitmotiv : des idées. Sur le papier, et après ?
Pendant que certains amateurs de rose se « frottent et échangent » des points de vue et que d’autres « républicains » vouent un culte à la valeur travail (Cf. le Petit Blaisois du 17 septembre et le Petit Solognot du 26 septembre, ndrl), d’aucuns souhaitent « construire des projets communs de territoire ». Tel était en tout cas l’objectif affiché du séminaire, gratuit et ouvert à tous, estampillé LREM, organisé vendredi 28 septembre rue Pierre-et-Marie Curie. Sur place, 60 inscrits issus de tous horizons (associations, citoyens, entrepreneurs, etc.) et côté élus, Pierre Person, député de Paris
(6e circonscription), délégué aux élections et aux territoires, membre du bureau exécutif LREM.; Jean-René Cazeneuve , député du Gers, président de la délégation aux collectivités territoriales à la décentralisation de l’Assemblée nationale, rapporteur spécial de la mission « relation avec les collectivités territoriales »; Marc Fesneau, député du Loir-et-Cher et président du groupe MODEM à l’Assemblée nationale; Ismérie Giron, « marcheuse » référente du Loir-et-Cher. Trois ateliers auront rythmé la soirée, dédiés à la dynamisation des centres-bourgs/villes, à l’accès au numérique et à la valorisation du patrimoine. Il fut de surcroît question d’écharpes de maires de plus en plus en berne. « Pas de cataclysme, » à écouter Jean-René Cazeneuve qui explicite. « Avant chaque élection, on dit que les trois quarts des maires ne vont pas repartir et puis finalement… C’est envoyer un message dangereux de populisme territorial.» «C’est aussi une question d’appétence.  On est toujours dans « c’était mieux avant » mais il convient de revoir la formation et le statut des élus, » a ajouté Marc Fesneau. « Le reste, c’est de la théâtralisation. On ne peut dresser la province contre X, dans cette espère de fronde, car ça laissera des traces. Il existe un vrai risque de territoires à deux potentiels. Notre tâche à nous, c’est d’afficher de la cohérence. » Des mots, des mots, mais concrètement, en pratique ? Des idées auront germé à Blois, couchées sur des feuilles, vendredi 28 septembre, avant un petit verre et une poignée de petits fours, mais la suite ? Action, puis réaction ? Ou simplement regarder passer le bateau de papier dans la nuit ? « Il s’agit de conforter notre ancrage local, » a insisté Ismérie Giron. «De générer une émulation de groupe et d’identifier de nouveaux talents.. » Talents… Ou plutôt un futur candidat pour les échéances électorales européennes, départementales et municipales à venir, peut-être ? « Nous, nous ne faisons pas de politique, nous travaillons des projets, » aura donné en guise de réponse le député Marc Fesneau. Les mauvaises langues diront que cet enthousiasme, c’est parce que c’est nouveau. Attendons alors au tournant… Contrairement à d’autres, les « marcheurs » loir-et-chériens n’ont donné ce soir-là que peu de matière aux médias amateurs de jeux de mots (mais le président de la République, Emmanuel Macron, s’en charge déjà, nationalement, comme « ne me quitte pas » versus » « tu m’oublieras » lors de la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb…). Le top imprimé léopard d’ismérie Giron aurait pourtant pu nous inspirer. Mais un peu d’humour dans ce monde de brutes, parfois trop sérieux, n’est pas toujours bien compris. Or, « l’humour c’est ce qui évite à la lucidité de sombrer dans l’amertume » dixit l’écrivain (et journaliste) Grégoire Lacroix, à bon entendeur…
E. Rencien