Romorantinais : Recycler, trier, pour alléger la facture ?


Depuis le 1er mars 2021, de nouvelles consignes de tri sont entrées en vigueur pour les habitants de la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois. Petit résumé pour s’y retrouver et préserver le porte-monnaie de la collectivité.
Afin de séparer le bon grain de l’ivraie, il convient désormais dans sa poubelle individuelle solognote à couvercle jaune de jeter les papiers-journaux-magazines, les emballages en métal, les briques alimentaires et cartonnettes (les cartons de colis sont interdits et à déposer dans une déchetterie), les bouteilles et flacons en plastique. S’y ajoutent désormais tous les autres emballages en plastique (pot de yaourt, de crème fraîche (vides, inutile de les laver); barquette de beurre, de viande; tubes de dentifrice, gourdes à compote, sacs, entre autres). Pour tout doute ou interrogation, chacun peut appeler le 02 54 94 41 71 ou envoyer un courriel à déchets.menagers@ccrm41.fr. Fin février, chaque foyer sur la zone concernée (les communes de Châtres-sur-Cher, Gièvres, Maray, Villeherviers, Langon-sur-Cher, Saint-Julien-sur-Cher Saint-Loup-sur-Cher, Villefranche-sur-Cher, Mennetou-sur-Cher, Romorantin-Lanthenay, Pruniers-en-Sologne, La Chapelle-Montmartin) a reçu dans sa boîte aux lettres un livret Mémo Tri sur cette nouvelle donne. Il est vrai qu’il est parfois difficile d’identifier ce qui est autorisé ou non dans les bacs pour recycler, derrière les appellations sur le papier. Pourtant, un récipient en aluminium recyclé peut devenir le composant d’un vélo ou d’un tire-bouchon, à titre d’exemple concret. Ainsi, une nouveauté également pour les résidents de la Communauté de communes, les petits objets métalliques peuvent être mis dans leur poubelle jaune, c’est-à-dire les dosettes de café, les opercules. Sans oublier les capsules, celles de Georges Clooney mais pas forcément celles du voisin moins médiatisé (Senseo, Dolce Gusto, etc.). Ne sont par contre pas destinés au bac jaune du domicile les bouteilles en verre, les contenants non vidés (liquides, aliments), les pots de fleurs, les vêtements, les jouets d’enfants, les couches, etc. De même, il convient de se débarrasser de son masque chirurgical dans un sac poubelle, dans les ordures ménagères. D’où l’intérêt du contact précité et d’informations communiquées sur le site Web de la collectivité (www.ccrm41.fr/dechetsmenagers, rubrique environnement) !

Des taxes à surveiller, des emplois créés
Si par erreur, ignorance ou autre raison, vous dites adieu à votre contenant de commande Amazon (doublement pas bien du tout) grâce à la colonne de tri ou votre poubelle jaune, la bévue est renvoyée au centre d’enfouissement, ce qui génère un surcoût à la collectivité. “Le refus de tri nous coûte entre 34 000 et 38 000 euros par an,” ont remarqué la responsable du service déchets ménagers, Céline Gay; le maire de Romorantin Jeanny Lorgeoux et président de l’intercommunalité, le vice-président Cédric Sabourdy. “Et ne nous leurrons pas, il va falloir de plus en plus d’argent pour assainir la planète. Avec ces nouvelles consignes, avec la modernisation du centre de tri des collectes sélectives à Saran (45), le tri devient plus simple et nous préparons le futur pour maintenir une soutenabilité de la fiscalité sans l’augmenter, en écho de notre Plan énergie climat territorial (PCAET). En 2025, dans le cadre de la taxe des activités polluantes (TGAP), le prix de la tonne sera à 65 euros, contre 18 euros en 2020. Notre taxe d’ordures ménagères est à 12% (10,5% précédemment…) sur le Romorantinais contre 13% et plus sur le Blaisois, Mérois, etc. Nous sommes bien. Mais si on ne réagit pas d’ici 2025, sans courage politique ni sacro-sainte gestion, un décalage se produira. Et nous avons donc besoin du concours des habitants pour y parvenir !” Outre ces gestes éco-citoyens demandés, suite à la fermeture annoncée du centre de tri de Mur-de-Sologne, 15 emplois sont menacés et pour contrebalancer un tantinet, 2 ambassadeurs de tri sont d’emblée recrutés sur la commune de Romorantin (« recyclés » si l’on souhaite se situer dans la formule imagée) pour prêcher cette bonne parole… Sera-t-elle entendue et écoutée ?

É.Rencien