Saint-Aignan-sur-Cher : Fleur de coton et Petite neige, nouvelles égéries beauvaliennes


Au début du mois d’août, c’était le sujet qui occupait les esprits dans la vallée du Cher. Quatre ans après Yuan Meng, Huan Huan et Yuan Zi sont à nouveau parents non pas d’un mais cette fois, de deux ursidés qui ont vu le jour au zoo.
Définitivement, le Loir-et-Cher n’en finit pas de braquer les projecteurs sur son territoire. Le 2 août, après un suspense insoutenable, deux bébés pandas sont nés au zoo de Beauval. Nous avons eu la sensation d’accoucher nous-mêmes tant l’attente fut haletante. Trois dates avaient été communiquées aux journalistes par le service communication du parc animalier créé par François Delord dans les années 1980 : vendredi soir, samedi soir probablement ou dimanche matin, avec une conférence de presse prévue le lendemain concerné à 7 heures du matin ! Autant dire que réveil et téléphone devaient être allumés et bien réglés à l’heure panda. La nature défiant les pronostics et estimations, l’heureux évènement sera finalement survenu le lundi 2 août un peu avant 1h30 du matin. Une manière originale pour une journaliste de se faire tirer de son sommeil : des pandas sont nés ! Des jumelles précisément, provisoirement dénommées non pas Pandi et Panda, mais plutôt Fleur de coton et Petite neige. Provisoirement car la coutume veut que ce soit la Première dame chinoise qui choisisse et attribue les noms de baptême définitifs, cent jours après la naissance. Delphine et Rodolphe Delord, respectivement directrice de la communication et directeur du zoo, avaient le 2 août les traits tirés mais le coeur heureux. Certains visiteurs fans étaient vêtus comme à leur habitude de la tête aux pieds (du masque au sac à dos en passant par les baskets et la casquette) en une mode panda mania irrationnelle, espérant apercevoir les deux frimousses. Cela peut surprendre de prime abord ! Pour les uns, la nouvelle est excellente pour la biodiversité et la préservation de l’espèce menacée dans son milieu naturel; pour d’autres amis des animaux, l’information crispe celles et ceux qui estiment qu’une vie certes à l’abri des dangers mais derrière les barreaux n’en est pas vraiment une. En tout cas, pour les impatients, le duo né ne sera pas visible avant plusieurs mois par le public qui devra se contenter de diffusions d’images sur des écrans géants dans la zone chinoise. Quelques privilégiés (préfet, médias, députés Peltier et
Labaronne) auront cependant pu les découvrir sans les déranger outre mesure, sur les conseils du vétérinaire Baptiste Mulot et la responsable Delphine Pouvreau, épaulés par deux spécialistes chinoises de la réserve de Wuhan. Après cette arrivée escomptée, une question nous aura taraudé : après Brigitte Macron, marraine du mâle Yuang Meng, Emmanuel Macron bientôt parrain des jumelles ? “Rien n’est décidé mais je pense que nous allons changer un peu de personnalité,” a confié Rodolphe Delord. Chantal Goya qui a tant chanté le petit ours de Chine ? Il y a quelques années, nous l’avions interviewée et elle avait émis le souhait… À suivre.

É. Rencien