Salbris – Quand un maître de l’impro rend hommage à l’un de ses confrères…


MUSIQUE, MAESTRO ! Samedi 8 décembre, dans le cadre de la saison culturelle  2018 de la ville, Jean-François Zygel a proposé un récital d’improvisation en honneur à Jean-Sébastien Bach, à l’église Saint-Georges.

F.M.

Avec la verve qu’on lui connaît, le pianiste improvisateur, se servant de toutes les ressources de son instrument a emmené le public venu nombreux, dans le sillage de son inspiration du moment à partir des œuvres du Cantor de Leipzig comme Jésus que ma Joie demeure, la célèbre Badinerie ou encore un des chorals de la Passion selon Saint Jean. Avec humour, il a aussi fait découvrir Bach : « Je rends hommage  au grand Jean-Sébastien Bach. Cela fera plaisir à mon feu père qui me disait toujours : « passes ton bac d’abord ». Comme Jean-François, Jean-Sébastien aimait beaucoup improviser « ce qui pouvait déplaire aux autorités ecclésiastiques qui l’employaient. » précise Zygel avant d’ajouter : « Bach disait que l’improvisation au clavier n’est pas un art difficile : il suffit d’appuyer sur la bonne touche au bon moment. » « La fugue, c’est la musique qui s’engendre elle-même pour notre plus grand plaisir. » « Les musiciens de jazz utilisent souvent les mélodies de Bach  car il y a une particularité dans sa musique, la basse obstinée  qui ressemble aux walking basses du jazz. » « Le plus grand pouvoir de la musique de Bach est de suspendre pour un moment la marche du temps. »

« Jean-Sébastien Bach est le père de tous les improvisateurs, reconnaît Jean-François Zygel à l’issue du concert. C’est pour cela qu’il est le contemporain de tous les musiciens, actuels et à venir. Il est tellement incroyable. Si par magie, je le rencontrai, je pense que je n’oserais même pas lui parler, par respect. »

Le pianiste improvisateur, rendu célèbre par l’émission La Boîte à Musique, qui reconnaît beaucoup aimer la Sologne, étant venu deux fois aux Rencontres musicales de Chaon, et qui se déplace souvent pour des concerts en zone rurale, a promis de revenir à Salbris : «  J’ai improvisé pas trop longtemps pour que je puisse revenir. »