Quand un ange passe et vole sur le dos, ce n’est pas bon signe. Les conditions météo n’entrent aucunement en ligne de compte. Donc pas de neige, pluie, ouragan, prévus pour les prochaines heures. Nous voilà rassurés en ce qui concerne les changements climatiques. Au moins temporairement. Non, quand un ange passe et vole sur le dos c’est comme les corbeaux quand ils font de même pour ne pas voir la misère sur le monde, au-dessous d’eux. Y a que la couleur qui change ! Pour ce qui est de la misère … Au milieu de la semaine dernière, les anges avaient initialement prévu de voler en escadrille et sur le côté. Mi-figue, mi-raisin, qu’ils étaient les anges. La victoire d’Hillary Clinton, pour les élections américaines, ne faisait aucun doute. Les ailés souhaitaient voir ça d’un œil. Pas des deux en raison d’une certaine suspicion envers la femme de Bill, l’homme aux cigares bien trempés. A l’heure de décoller, les derniers résultats USA-esque sont tombés. La Floride allait être représentée par 29 grands électeurs Républicains. Un résultat qui confirmait qu’Hillary devait retourner tweeter à la maison et que Trump allait devenir le 45e président du monde ! Le plus embêtant dans l’affaire c’est que tout ça était écrit dans les cieux. Les anges auraient dû nous le crier plus fort. Que nenni. Juste un épisode des Simpsons, voilà 16 ans, pour nous prévenir. C’était trop peu ! Comme quoi, les anges faut pas se fier à eux.
Donald for Président. Un titre à la Disney. Voilà, on se moque. On dit de notre François 4 normal que c’est un flamby et toutes ces sortes de choses et c’est un personnage de dessin animé que l’on retrouve à la Maison Blanche. Hé, il ne faut pas se trumper – je ne pouvais pas l’éviter, trop facile – ce Donald-là patron des US, c’est Beetlejuice au pays de la souris aux grandes oreilles. Une possible version du Docteur Folamour de Stanley Kubrick. Le problème c’est que n’est pas Peter Sellers qui veut. Pas trop envie d’en rire sur le coup. Et pourtant, il a des solutions simples pour tous les problèmes simplistes même, le jumeau capillaire de l’ancien maire de Londres, Boris Johnson. Du deux en un qu’il fait le futur président qui prêtera serment le 20 janvier prochain – et entre-temps nous nous serons souhaité une bonne année, de quoi se marrer à l’avance – Pour l’emploi dans le bâtiment, Donald pense ainsi que construire un mur sur la frontière, avec le Mexique par exemple, éradiquera pour un moment le manque de grands chantiers de construction et l’immigration hispanique. Pour faire de la place dans les hôpitaux, et les redresser financièrement si besoin, il va supprimer la sécurité sociale Obama à peine installée. Pour les impôts, normalement, les grandes sociétés devraient bénéficier d’avantages fiscaux. Ça c’est juste pour que le capital de Donald entre dans les bonnes cases. Quand on devient président il faut aussi savoir utiliser les moyens mis à votre disposition. Et ce n’est pas en France qu’on verrait ça, hein ! En terme d’industrie d’armement, un coup de pouce est prévu pour le territoire fédéral. Outre un intéressement aux bénéfices pour le directeur du FBI, l’histoire des mails fallait la sortir au bon moment, la dotation policière se verra attribuée un chargeur supplémentaire. La période de chasse n’est pas officiellement ouverte mais ça peut … maintenant que les Noirs ne sont plus les seuls à pouvoir être coupables avant d’être jugés. Les Mexicains et autres basanés hispanisant rentrent dans les critères, ou les fenêtres, de tirs. Les Musulmans aussi, non ?
On dit ça et on ne le connaît finalement pas Donald. Peut-être que c’est un simple fort en gueule comme on en voit dans les soirées ouvertes aux amis des amis. Toujours le premier à se faire remarquer. Un charisme à faire se pâmer les demoiselles en mal de mâle, les femmes mariés en recherche de reconnaissance, et à rendre jaloux leurs maris. On aime ou on n’aime pas les gens comme Donald. Peut être que c’est tout bonnement un Américain aussi stupide que ceux que l’on voit dans les films de Mickael Moore ou dans Pawn Stars, les rois des enchères sur C8. Là, on vient d’apprendre aux intervenants de ce documentaire télé que la terre est ronde. Ils ont tous plus de trente balais et ça leur fait un choc. Alors l’élection de Donald, ça ne devrait pas les surprendre. C’est une logique que nous n’avons pas. Enfin pas encore … Les Etatsunien qui ont dépassé le stade d’un cerveau pour quatre, ont voulu montrer que les politiciens à l’ancienne avaient fait long feu. Comme pour les amateurs du Brexit, ils voulaient faire un vote sanction. Faut être couillon quand même pour s’acheter le chat à sept queues et fournir le type qui va s’en servir sur votre dos. Ou alors faut être masochiste !
De désespoir, ou en prévision de la catastrophe, ou alors ils avaient, quant à eux, bien écouté les anges, cinq états, Californie, Massachussets, Maine, Arizona et Nevada ont voté, en même temps que l’élection présidentielle, une libéralisation complète de l’utilisation du cannabis. « L’usage récréatif de la Marijuana » est désormais autorisé dans ces états alors que la loi fédérale l’interdit. La fumette pour pas voir la misère. Comme les anges en quelque sorte …
Fabrice Simoes