Trois grandes écoles à Orléans


 

C’est une annonce que l’on attendait depuis longtemps. Celle de l’installation d’une école supérieure sur le territoire de la métropole d’Orléans. Et ce n’est pas une, mais trois écoles qui viendront s’implanter à partir de septembre 2019. Une très bonne nouvelle pour Orléans qui souffrait de ne pas pouvoir proposer de « cycle supérieur de renom ».

ISC Business school Paris, ESTP Paris et AgroParisTech ont donc acté en décembre dernier l’installation de leurs campus orléanais. Ces trois écoles ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt qu’Orléans avait lancé au début de l’année 2018.

ISCP

Institut supérieur de commerce de Paris. Cette école de commerce et de management privée, créée en 1962, ne compte pas moins de 2400 étudiants de 54 nationalités. Classée parmi les vingt premières écoles de commerce françaises, elle forme les manageurs dans les domaines du marketing, de la gestion, des finances et des ressources humaines. A Orléans, elle proposera un bachelor en management, mais aussi des masters, des formations continues en entreprise et des MBA. Elle sera accessible sur concours après le BAC, BAC+1 et BAC+2. La première promotion sera accueillie dès la rentrée de septembre 2019, dans les locaux de l’ancien lycée Anatole Bailly, rue Jeanne d’Arc au cœur d’Orléans.

AgroParis Tech

C’est LA grande école qui forme les ingénieurs et les manageurs dans le domaine du vivant et de l’environnement. Ses 2300 élèves étudient l’agronomie, la biologie, la santé, l’environnement et la forêt. Entre autres spécialités, AgroParis Tech est spécialisée dans les procédés de biosynthèse ou la biologie pour la production d’actifs naturels utilisés dans la cosmétique et la parfumerie. Où l’on voit bien sûr l’intérêt d’une telle école au cœur de la Cosmetic Valley, venant en appui du développement des plus grandes entreprises industrielles installées dans la métropole, que sont L’Oréal ou les parfums Christian Dior et les grandes entreprises pharmaceutiques comme Servier.

ESTP Paris

Elle figure parmi les grandes écoles qui forment les ingénieurs en travaux publics, bâtiment et industrie. Créée en 1891 et reconnue par l’État en 1921, l’ESTP est implantée sur quatre sites : Cachan en banlieue parisienne, Paris, Troyes et Dijon. Elle dispense des formations d’ingénieurs jusqu’à BAC+8, mais aussi de conducteurs de travaux et de cadres en entreprise. La première promotion orléanaise, d’une quarantaine d’étudiants, est prévue pour la rentrée 2020, elle aussi dans les locaux de l’ancien collège Anatole Bailly. Ce sont près de 300 étudiants qui sont espérés d’ici 2027.

Toutes ces écoles collaborent avec de nombreux établissements universitaires en France et dans le monde. C’est en partie ce qui fait leur force et leur reconnaissance dans le monde de l’entreprise, outre leur intérêt évident pour l’industrie locale à la recherche de formations adaptées aux besoins régionaux. « L’arrivée de ces trois écoles est un véritable atout, explique le président d’Orléans Métropole Olivier Carré. Pour soutenir l’offre de formation actuelle, et réduire la fuite des bacheliers vers d’autres villes étudiantes ». Car il est un fait que les écoles existantes, aussi brillantes soient-elles, que sont Polytech pour les ingénieurs, l’ESAD pour les arts graphiques ou l’université pour le droit et les sciences notamment, ne suffisent pas à fournir les besoins du moment. L’implantations d’entreprises dans des domaines très diverses, oblige le territoire à disposer des formations idoines qui vont avec. Or jusqu’à présent, l’éventail était semble-t-il encore trop étroit, et les bacheliers partaient naturellement chercher leurs formations ailleurs.

Force est aussi de constater qu’il manquait encore des « têtes d’affiche » pour subvenir à l’attractivité des territoires. « La concurrence est rude en la matière, explique encore Olivier Carré. Et si l’on veut qu’Orléans soit reconnue pour la qualité et la diversité de ses écoles et de sa vie étudiante, il faut attirer les meilleures ».

C’est donc chose faite, en partie du moins. La pompe est amorcée. Ces trois écoles qui ont répondu présentes, ont de surcroit des antennes dans d’autres villes de France, avec des spécialités qui pousseront sans doute les étudiants à être mobiles dans l’hexagone.

Stéphane de Laage