Les travaux de construction de la micro-centrale hydroélectrique sur le barrage de l’abattoir vont commencer en 2021. Enfin, pourrait-on dire car après bien des palabres, explications de texte et pédagogie nécessaires certes à la mise en place d’un tel projet, l’autorisation préfectorale était «tombée» » par arrêté en 2019.
À l’issue du processus administratif réglementaire, la société des Forces Motrices de Farebout ( FMF) basée à Millau était retenue par la ville de Vierzon aux termes d’une analyse technico économique des différentes offres qui lui étaient soumises.
Ce projet de micro-centrale hydroélectrique, initié par la ville de Vierzon dés 2010, correspondait à sa volonté de participer pleinement à la transition énergétique et d’utiliser les ressources disponibles sur le territoire de la ville pour produire de l’énergie. Ce projet a pris la forme d’un appel d’offre incluant l’obligation de construction d’une passe à poissons dans un souci de protection de la faune. C’est ainsi que la société FMF a obtenu le droit d’exploiter l’installation pour une durée de 40 ans avec tous les détails inhérents à ce genre de concession. Ce qu’il faut retenir, c’est la structuration d’un projet tourné vers l’intérêt général doté d’un modèle révolutionnaire (turbine) qui permet de produire de l’électricité à partir de chutes d’eau comprises entre 1,4 et 2,8 m de hauteur jusqu’alors inexploitables.
Concept unique
Le 7 juin en avant-première, le Petit Solognot était reçu sur le barrage de l’abattoir par les deux ingénieurs qui portent ce projet : Jacques Fiat, et aussi Jacques Fonkenell qui n’est autre que le créateur qui a développé cette turbine VLH (Very Low Head très basses chutes d’eau). Concept qui, aujourd’hui, arrive à maturité puisque de nombreux modèles de ce genre de turbines sont livrés dans le monde entier et conçues par la société MJ2 Technologies installée à La Cavalerie près de Millau. Silencieuses et soucieuses de l’environnement, elles ont comme particularité leur mode de fonctionnement.Cette turbine VLH est large et lente alors que ses concurrentes sont de plus en plus petites et de plus en plus rapides : « cela va à l’encontre des concepts habituels des constructeurs de turbine » soulignait Jacques Fonkenell intarissable et riche dans sa présentation d’homme passionné et passionnant, vantant les points forts et avantages d’un tel modèle. « Nous allons produire en énergie, l’équivalent d’une consommation d’environ 400 foyers répondant ainsi à la volonté de la municipalité de développer une politique exigeante en matières d’énergies renouvelables.
Un autre est de restaurer la continuité écologique, grâce à la remontée des poissons désormais possible du fait de la passe à poisson. Cette dernière sera construite en parallèle au conduit d’écoulement de la turbine et permettra aux poissons de contourner l’obstacle du barrage. Des tests sur poissons vivants ont été effectués (anguille, et autres espèces piscicoles de nos rivières), démontrant le passage aisé des poissons au travers des pales en mouvement, notamment sur le site de démonstration de Millau, sous la supervision de scientifiques avec la collaboration de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) ». La VLH de la société Aveyronnaise MJ2 technologies se positionne ainsi comme leader parmi les turbines testées à ce jour, démontrant son caractère Ichtyophile. Néologisme créé par le fils de Jacques Fonkenell, qui est désormais néologisme déposé et employé. Pour résumer la capacité de la VLH va permettre aux poissons de migrer au travers des pales en mouvement. Cette micro-centrale assurera le maintien en eau du canal de Berry jusqu’à Noyer-sur Cher. Son fonctionnement ne pourra être effectif qu’une fois que les autres utilisateurs qui ont priorité sur elle auront atteint un certain débit d’eau ; par exemple le Moulin de l’Abricot.
Les travaux ont débuté
La société de génie civil gérante des travaux est à pied d’œuvre pour construire les principales structures et inclure les travaux à faire en rivière ( juin à octobre 2021).
En 2022, sont prévues la construction d’un bâtiment destiné aux équipements électromécaniques et la mise en place de la turbine VLH. La mise en production est prévue pour octobre.
L’ensemble des matériels électriques et contrôle commande sera placé dans un bâtiment dont le traitement architectural rappellera le style des bâtiments du B3 (Type Eiffel)
Depuis 2021, l’ensemble du projet a donc été transféré à la société VHR ( Vierzon Hydro Renouvelable), spécialement dédiée à l‘opération.
J. F.
Informations sur le concept VLH – vlh-turbine.com
