Promenade gastronomique en Blaisois…


Manger, et bien, à moins de 15 euros, c’est encore possible !

Personne ne pourra affirmer que Didier Langlais qui gère la brasserie-bar « Le Petit Paris », au 107 bis de l’avenue Maunoury à Blois n’a pas tout essayé, en plus de sa cuisine « maison », pour animer son commerce : soirées musicales ou de karaoké, expositions de peintures ou dessins ou photos, jeux de sociétés, animations-débats…Ce « monument », qui serait la plus ancienne enseigne de bouche de Blois, car remontant à 1934, a ses fidèles, mais, assez éloigné du centre-ville, souffre un peu dans le climat économique actuel et morose.

Le Petit Paris lance une rubrique que nous espérons suivie, au fil de nos éditions, pour vanter les maisons qui proposent, en 2017, des menus solides, cuisinés sur place, du fait-maison, à moins de 15 euros pour contrebalancer les fameux 100 francs que l’on mettait dans le commerce dans le temps, avant 2002, pour un repas le midi. Ce mois de juin, enfin, ensoleillé, est adapté à cette nouvelle rubrique, libre de toute contrainte publicitaire payante.

Didier Langlais, 57 ans, en ce mois de mai finissant, a posé ses ustensiles de cuisine, le 2 février 2013, ici, après avoir  navigué dans plusieurs restaurants, depuis son apprentissage au « Petit Beauceron », à 14 ans, à Châteaudun. Son père était charcutier et cuisinier ce qui explique, peut-être, la carrière du rejeton qui a amélioré pendant 3 ans l’ordinaire du mess de l’armée de l’air, avant d’aller en Angleterre, de devenir vendeur spécialisé en bricolage et extra en saison à Pornic… Un passage de 30 ans dans l’administration, sans cuisine, avec des notions poussées d’informatique ne lui ont pas fait oublier les odeurs des mets. Et après le passage, à nouveau, d’un CAP et d’un BEP, basés sur les équivalences de l’acquis, il a repris le chemin des cuisines, à Olivet, en maison de retraite, dans un grill et au Saint-Louis à Châteaudun.

L’opportunité l’a fait arriver à Blois où il travaille, seul, en cuisine et au bar, avec, au moment du coup de feu du midi, l’aide de Marie, jeune serveuse souriante qui occupe un CDI partiel, le chiffre d’affaires de ce type de maison ne permettant pas une embauche en complet, vu le poids des charges…

Tout est fait « maison » et le week-end il est possible de contacter Didier pour des services en traiteur…Toutefois, depuis quelques temps, Le Petit Paris s’est spécialisé dans la tête de veau à l’ancienne, servie le mardi, le jeudi et le vendredi, à midi, et sur commande, en cas d’envie. « Je passe plus de 40 kg de tête de veau que je travaille entièrement moi-même, par semaine. Pas question d’acheter du tout-prêt. Cela permet, bien que tout le monde ne mange pas de la tête de «viau» d’emplir, ces midis-là, la salle de 52 couverts et, si besoin, l’annexe de 14 places. « Mais, bizarrement, tout le monde ne mange pas de la tête de veau… Par contre, ça facilite le dialogue et le mélange de clientèles, entre anciens, ouvriers, cadres et employés…Je lance aussi une formule assiette avec une entrecôte grillée et salade ».

Didier, simplement, voudrait que le temps qu’il consacre aux autres, soit plus rentable en fréquentation car il y a des jours creux et alors que tout le monde s’entasse en centre-ville, il y a là, avenue Maunoury des places de stationnement, une terrasse, moins de bruit et un accueil qui est naturel, car sincère…

Le guide Gault et Millau lui a consacré un article « De grands qualités en toute simplicité ». Il souhaite attirer l’attention du Routard, une bible… et reconnaît que, depuis quelques mois, on parle de lui en France car quelques clients lui ont avoué avoir quitté l’autoroute à Blois pour venir le retrouver avenue Maunoury. Avec un peu de patience, Didier prouvera que la qualité et la sérénité peuvent payer un jour. Simplement. Honnêtement. En pensant partager avec les autres plutôt que de penser au tiroir-caisse. Il a eu une vie trépidante avant Blois. Il ne demande qu’à la poursuivre pour le bien-être de ses client(e)s et le respect de la fench touch en gastronomie traditionnelle…


Formules…

Au Petit Paris, on navigue de 11 euros (entrée ou dessert et plat) à 13,50 euros (entrée, plat, fromage, dessert), hors café et boissons. Le soir, le dîner est à 19 euros, avec entrée, plat, fromage et dessert, avec possibilité de privatiser la salle à partir de 10-12 personnes, le soir ou les week-ends, avec choix possible de mets plus élaborés que le courant, en accord avec le patron, selon le marché et les cours. Le restaurant est ouvert du mardi midi au vendredi soir. Tarifs spéciaux pour soirées à thèmes.

Contacts au 107 bis avenue Maunoury à Blois
(02 54 78 12 13 ou www.aupetitparis41.com).