Plus grands que le monde, de Meredith Hall – Par Marieke Aucante


Vous est-il arrivé de rêver d’un retour en arrière ? De vivre dans les années 50 à l’époque où même la télévision n’existait pas ?

Dans ce livre vous pourrez retrouver une atmosphère telle qu’ont vécu nos parents, nos arrière grands parents. L’histoire se passe dans une ferme familiale du Maine aux Etats-Unis. Mais on peut aussi bien l’imaginer en France.
Doris, 18 ans rejoint Tup son mari et leurs journées suivent le rythme de la terre et des vaches. Des joies simples, animées par l’arrivée des trois enfants : Sonny l’aîné qui fait de sa chambre un musée consacré aux insectes de la région; Dodie la cadette au cœur généreux et le petit Beston, calme et dévoué. Ce foyer semble à l’abri des vicissitudes du monde jusqu’au jour où survient une tragédie terrible qui ébranle les fondations familiales et bouleverse tout.
Le papa, la maman et Dodie s’expriment tour à tour en dévoilant leurs sentiments, leur blessure et leurs aspirations.
Sur vingt années, les trois personnages explorent les chemins de reconstruction d’une famille brisée par le deuil. Dans » Plus grands que le monde », on partage une histoire lumineuse, au style élégant qui jette sur l’amour filial, parental, fraternel, un regard neuf. La description juste et belle de la nature autour de cette ferme se révèle ravissante. La poésie qui s’en dégage tient de la grâce, même quand il s’agit de décrire l’aide à la venue au monde d’un veau.« La lune a demi pleine brillait au-dessus des champs des Senter. Un hibou avait percé de son cri le silence de la nuit, un autre avait répondu, invitation ou avertissement, impossible de le savoir. La grâce et le malaise. »

Ce premier roman est tout simplement envoûtant.

Marieke Aucante


Plus grands que le monde, de Meredith Hall

24 euros

Traduit de l’anglais (Etats Unis)par Laurence Richard

Février 2024
 – Editions Philippe Rey