La seconde vie de Gabriel Madeleine s’expose au conseil départemental


LPB 90-Gabriel Madeleine-DSC_0580« Seconde vie », le thème de l’actuelle exposition à l’Hôtel du département, dans le cloître, s’applique autant aux objets qui seront proposés, jusqu’au jeudi 23 juin inclus, au public, qu’à son auteur et concepteur, le sieur Gabriel Madeleine.
La seconde vie des œuvres exposées est facilement compréhensible au premier regard : par soudures, assemblages, fixations et autres techniques, chaque pièce est constituée presqu’entièrement de bases d’objets anciens morts et récupérés. En bord de Loire ou de mer, sous les tropiques, dans la rue, dans des champs, au fil des brocantes et selon l’humeur des amis qui savent, dorénavant, que Gabriel Madeleine veut tout engranger pour laisser libre cours à sa folie de créer.
La seconde vie concerne celle de l’artiste qui après une longue carrière consacrée, tant professionnellement que personnellement aux autres, a voulu s’occuper de lui, en laissant presque tout tomber. Plus de cours à assurer et à assumer. Plus de mandat électif à honorer. Quelques occupations hautement philosophiques le font encore réfléchir sur ce que la nature et/ou la valeur humaine(s) ont encore de bon (très peu… !) et l’âge venant, il veut surtout qu’on lui fiche la paix maintenant qu’il se trouve, encore plus qu’avant, en paix avec lui-même.
Depuis 4 ans l’homme sculpte, soude, lime, décrasse, assemble, scie, meule, tord tout ce qui peut encore avoir une seconde vie. Plus de 50 œuvres seront exposées au Conseil départemental, avant Talcy, La Vieille Halle de Bracieux, La Polyclinique de Blois-La Chaussée, La Maison des Provinces à Blois et bien d’autres à venir.
« Dans ce monde de plus en plus rude, je recherche l’harmonie, la beauté, et je veux allier la création au rôle que l’art peut jouer dans la société. L’art est un facteur de la vie sociale. Il peut être vecteur et messager de paix et de calme. L’art n’est pas hors sol. Dans la vie scolaire comme active, il peut s’intégrer dans diverses richesses comme les sciences, la photographie, la recherche… Et je ne peux que regretter la disparition programmée, une grosse erreur, de la section arts plastiques et histoire de l’Art au lycée Dessaignes. C’est un manque de considération pour les jeunes qui avaient choisi ce cursus et une irresponsabilité flagrante de la part des décideurs ».
L’entrée de l’exposition sera libre d’accès et on pourra discuter avec l’artiste philosophe…
Richard Ode
Contacts au 06 34 05 58 67
(www.gabrielmadeleine.fr).