Romorantin : Je suis le Cher…


« Balade au fil du Cher », le nouveau livre du Romorantinais Marc Dupuis, vient tout juste de sortir des éditions Sutton basées place Jean-Jaurès à Tours.
Après le « Dictionnaire des noms de rues de Romorantin-Lanthenay » paru en 2013, le cru 2019 personnifie le Cher. Marc Dupuis, actuellement conseiller municipal, enseignant et conseiller pédagogique à la retraite, propose, pour 20€, 167 pages en papier glacé avec des textes agrémentés d’une centaine d’illustrations, soit photographies par l’auteur, soit cartes postales ou fonds d’images de l’éditeur. La couverture arbore le magnifique château de Chenonceau, ce qui est rare puisque l’édifice n’en accorde pas facilement le droit. Avant de se lancer dans cette balade qui a nécessité de nombreux kilomètres à pied et trajets en voiture, Marc Dupuis s’est longuement documenté à la médiathèque de Romorantin. À la présentation de l’ouvrage édité au directeur de la structure, Guillaume Georges, ce dernier a fait le retour oral suivant à l’auteur : “votre livre dispose d’une belle dynamique alternant textes et photographies soit en quart, soit en demi, soit en pleine ou en double page.”

Pas un guide touristique
Le long d’un parcours de 367 kilomètres, le lecteur pourra suivre le récit autobiographique du personnage principal narrant ses origines, ses relations avec les hommes au fil du temps, qu’elles soient utilitaires, industrielles, poétiques et maintenant majoritairement touristiques. Une mélodie s’échappe de chaque chapitre dont beaucoup évoquent des chansons. Les références littéraires sur le thème de l’eau sont nombreuses. Des personnages émergent des méandres du temps, tel champion cycliste, tel homme politique, tel chansonnier, sans compter les multiples anonymes qui, en prenant par exemple la période de l’Occupation, ont fait du Cher un moyen de passage de zone occupée à zone libre. « Balade au fil du Cher » n’est pas un guide touristique, il est une expression d’une sensibilité incarnée par un fleuve qui côtoie l’humanité depuis des millénaires. La majorité des villes ne se sont-elles pas construites le long de l’eau ? En prenant l’exemple de Selles-sur-Cher, cette commune a pris naissance à un point de gué à péage qui, source de commerce et de richesse, a donné naissance à un pont, encore source de péage pour des activités marchandes de plus en plus grandes allant du bois, du vin, à la métallurgie du Cher à la Loire dans un sens, puis dans l’autre sens de Nantes à Selles, pour le sel. Le noyau de nombreuses bourgades a grandi à partir d’un pont. Ainsi, le suffixe “is” signifiant porte ou passage, a donné le nom des communes de Pruniers (passage des prunes), Salbris (passage sur la Sauldre) ou encore Chabris (passage du Cher). Une présentation du livre avec diaporama et séance de dédicace sera organisée par la médiathèque, avec le soutien de la commune, à l’auditorium de la Fabrique le 21 janvier 2020 à 18h30. D’autres rencontres auront lieu ensuite. Il est possible de commander cette balade au fil du Cher dans toutes les librairies ou sur tous les sites de vente en ligne.
F.T.