Romorantin-Lanthenay – Maud Brunaud en dédicace à l’espace culturel


Samedi 8 décembre de 14h à 18h

Après nous avoir conquis avec Talons aiguilles et Chapeau de paille, Maud Brunaud revient avec un nouveau roman résolument fun et féminin. Rencontre avec une auteure qui ne se prend pas au sérieux.

Le Petit Solognot : Maud, Bonjour, d’abord bravo pour ce nouveau roman ; la rédaction a adoré !

Maud Brunaud : Je vous remercie parce que c’est pour cela, que j’écris, pour faire plaisir, pour partager. Chaque compliment me va droit au cœur. Dernièrement, j’ai contacté une libraire et j’ai été accueillie par sa collègue qui avait lu Talons aiguilles et qui m’a félicité et remercié. Elle m’a dit qu’elle avait ri du début à la fin et qu’elle avait passé un très bon moment… le fait qu’elle se souvienne du livre, qu’elle l’ait apprécié m’a vraiment fait très plaisir et m’a beaucoup touché !

LPS : Parle-nous de ton nouveau roman. Alice au pays des casseroles, c’est curieux comme titre…

MB : Oui, en fait, j’ai vraiment proposé ce titre par hasard. Pour moi, c’était un « premier jet ». Je ne pensais pas que mes éditeurs allaient aimer. Finalement, j’en suis contente parce que c’est bien dans l’esprit du livre… même si mon personnage ne grandit pas en mangeant un gâteau ! En fait, c’est l’histoire d’une jeune femme assez réservée (Alice) qui gère tant bien que mal son restaurant. Elle est chef et a un peu perdu le goût de cuisiner. Un jour, juste devant sa porte, un food-truck vient s’installer. Cette rencontre entre les deux chefs d’horizons très divers va faire des étincelles, dans tous les sens du terme.

LPS : Pourquoi avoir choisi La Châtre comme décor à cette histoire ?

MB : J’aime beaucoup cette ville, surtout la place du marché et les petites rues pavées. C’est un lieu qui parle à mon cœur. J’avais envie d’authenticité pour évoquer la cuisine et l’amour.

LPS : Effectivement, Alice au pays des casseroles est aussi une comédie romantique…

MB : Lorsque j’écris, je ne sais pas très bien dans quelle « case » va se retrouver le roman une fois achevé. Voyez Face à Elle, par exemple, qui a, certes, un côté policier mais qui joue beaucoup sur l’humour noir, la sensualité et même, le fantastique. J’aime les romans qui ont plusieurs facettes parce que, pour ma part, j’en ai pas mal ! (rires) Eh oui, Alice est une comédie romantique aussi, comme je les aime, avec des rebondissements et beaucoup de moments drôles et touchants.

LPS : Ton roman est truffé de recettes de cuisine. C’était important pour toi de mettre en valeur ces plats ?

MB : C’est surtout une façon de prolonger le plaisir de lire. Faire des beignets de tomates vertes après avoir lu le livre de Fannie Flagg ou du pain après avoir fini La petite boulangerie du bout du monde de Jenny Colgan, c’est un peu comme si les personnages devenaient enfin réalité. Et puis, j’aime offrir des « surprises » à mes lecteurs… des illustrations, des recettes… Comme je lis beaucoup, je mets dans mes livres ce que je voudrais trouver chez les autres et je m’inspire également de ce qu’ils font.

LPS : Ta nouvelle héroïne, Alice, est très différente de la fashion-victim qu’était Amanda dans Talons aiguilles. Laquelle est la plus proche de toi ?

MB : Aucune… ou plutôt… les deux ! Il y a des petits bouts de moi dans chacun de mes personnages. Je les crée, comme le Docteur Frankenstein, avec des morceaux pris de-ci de-là, des traits de caractère d’amies, des détails de ma vie, des envies, des projets, d’autres héroïnes qui me touchent… Mais j’espère qu’elles sont moins repoussantes que la Créature de Frankenstein !! (rires)

LPS : Alors, ça y est, au bout de trois romans, on peut enfin dire que tu es un écrivain…

MB :J’aime écrire. Je suis bien quand je le fais et j’espère que mes lecteurs aiment mes histoires mais je ne me sens toujours « écrivain ». Pour moi, un écrivain, c’est Fannie Flagg, Carlos Ruiz Zafon… Eric-Emmanuel Schmidtt, Coelho, Barbara Constantine, Joel Dicker, etc… C’est Balzac, Rimbaud, Sand ! C’est quelqu’un qui écrit des phrases si belles et si poétiques que je ne peux m’empêcher de les relire… Ce sont des gens bien plus grands que moi ! On ne doit pas tout mélanger… Mais, c’est gentil de le penser ! (rires)

LPS : Merci, Maud. Un dernier mot pour conclure ?

MB :J’ai mis tout mon cœur dans ce nouveau livre comme lorsque l’on cuisine pour les gens qu’on aime, alors, j’espère que vous passerez un bon moment. Sur ce, bonne lecture et bon appétit !