Romorantin : Les talents de la classe de 3e F s’affichent sur les vitres du collège


Dans les murs de Maurice-Genevoix, filles et garçons ont collé des affiches. Sur les vitres et en toute légalité, et liberté de s’exprimer ! On vous explique ci-après.
Vingt-six classes, une douzaine de binômes. L’équation d’apparence mathématique est bien constituée d’arts plastiques ! La classe de 3e F du collège Maurice-Genevoix a su exprimer sa créativité et ses engagements grâce à un EPI, commencé dès le début de l’année scolaire. Comprenez Enseignement Pratique Interdisciplinaire, soit une forme d’enseignement complémentaire. Et c’est sous l’impulsion de leurs professeurs, Alexandra Aristidou (arts plastiques) et Gaëlle Gavalda (histoire-géographie) que les élèves de la section précitée ont pu bénéficier d’une fenêtre de créativité et de liberté d’expression. Et, à observer les portraits imprimés qu’ils et elles collaient sur les vitres de plusieurs étages du bâtiment rose de l’avenue de Paris le 21 mai, il est possible d’écrire que le défi est brillamment relevé, d’autant plus que le coronavirus n’aura pas facilité la tâche des jeunes gens. “Il s’agissait d’aborder des thèmes de société qui devraient ne pas exister : la violence, le harcèlement, la déforestation, l’homophobie, etc. De présenter sur une fresque monumentale de portraits notre rêve de société,” nous a expliqué la jeune Manon. “Nous nous sommes tous et toutes pris en photo chez nous, comme on pouvait, en nous maquillant nous-même, en nous mettant en scène, selon le sujet défendu, puisqu’avec le virus, il n’était pas possible d’ôter notre masque au collège. Nous devions aussi faire un partenariat avec l’artiste JR (en 2019, ce Français avait fait sortir de terre la Pyramide en réalisant un immense collage collaboratif grâce à 400 participants, ndrl), mais avec le Covid, cela n’a pu avoir lieu. Notre exposition éphémère existe finalement quand même et nous avons pu exprimer des messages qui doivent être écoutés er entendus. Pouvoir parler de tout, c’est super. Nous sommes la seule classe de troisième du collège à présenter cela, et c’est vraiment génial ! Vous pouvez constater qu’il y a donc des binômes car à chaque fois, deux images et visages se répondent.” Sur la photographie illustrant cet article par exemple, on voit une jeune fille au jardin puis en face, une autre au corps marqué par la pollution. Cela fait partie des multiples thématiques défendues dans les travaux des collégiens. Travaux que certains ont même choisi de présenter à l’occasion de leur futur oral de brevet. Il paraît d’ailleurs que “la jeunesse est un art” (Oscar Wilde). À Romorantin, cela semble se confirmer. Chapeau bas. Et pour les curieux(ses), les oeuvres posées sur le vitrage à l’intérieur sont visibles en toute sécurité sanitaire, de l’extérieur, depuis la rue !

É.R.