Saint-Aignan-sur-Cher : Avant de se jeter à l’eau cet été, les élus ont manié la truelle


Les bords du Cher basculent vers un nouveau plongeon. Incendiée en juillet 2019, la piscine communale est actuellement en travaux de restructuration. Une première pierre a symboliquement été posée le 16 mars en compagnie d’une poignée d’élus départementaux et régionaux.
Sur l’île plage, sous le regard bienveillant du château de Saint-Aignan en contre-haut, à défaut de nageurs, c’est le bruit des engins de chantier qui se fait entendre depuis le mois de janvier. Dans quelques mois, en août, la joie des petits et grands amateurs de petit et grand bassins en tenue de bain devrait, si tout ne se restreint pas d’ici là, remplacer les casques et les pelles. En patientant, les élus de tous bords ont joué les maçons d’une matinée pour la photo souvenir, sans maillot mais avec distanciation, masques et gel. Et ils et elles étaient nombreux autour du maire de Saint-Aignan-sur-Cher, Éric Carnat, à exprimer à la fois leur enthousiasme et camaraderie face à ce projet de rénovation de la piscine méchamment vandalisée. D’ailleurs, pendant les discours, François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, a martelé le mot “solidarité”, rappelant en préambule l’incendie volontaire dévastateur d’il y a deux ans. “Ce type d’imprévu est une blessure pour une commune. Aussitôt, nous avons tous dit à l’époque, on va être là. Nous disons maintenant, rebond et redémarrage. Cela nous rappelle que les équipements aquatiques sont essentiels. Une piscine, c’est l’animation sociale d’un territoire, une attractivité touristique aussi.”

Bientôt, comme un poisson
Nous nous souviendrons, entre deux brasses, du déplacement en vallée du Cher en juillet 2020 de la ministre des sports, Roxana Maracineanu, en présence du champion olympique Alain Bernard. Une présentation du plan gouvernemental d’aisance aquatique avait alors été réalisée au camping des Cochards, à Seigy; une démarche nationale qui avait désigné Saint-Aignan comme commune laboratoire. « Le dispositif « aisance aquatique », associant prévention des noyades chez les jeunes enfants de 4 à 6 ans et pratique des activités aquatiques, a pu être initié et ce, malgré un contexte particulièrement compliqué : la crise sanitaire et la fermeture de notre piscine suite à un incendie accidentel,” avait l’an dernier déclaré Éric Carnat. Un an plus tard, de l’eau a coulé sous les ponts, et le dossier de la piscine saint-aignanaise, version repensée, avec deux bassins (intérieur et extérieur), est bien engagé, pesant 900 000 euros TTC, soutenu financièrement notamment par l’État et le Val de Cher Controis, géré sur le terrain par l’agence tourangelle Caraty et Poupart-Lafarge. “L’équipement date des années 1970; l’accueil, les douches, et les vestiaires vont être restructurés, et il y aura un vrai comptage du flux, sans les paniers d’antan,” a détaillé Céline Agathon, directrice générale et architecte associée. “Nous travaillons de plus à une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite.” De Nicolas Perruchot, président du Département de Loir-et-Cher, à Jean-Luc Brault, maire de Contres et président de la Communauté de communes Val de Cher Controis, en passant par le sénateur Jean-Marie Janssens, les élus ont adoubé ce “symbole d’espoir” à venir à Saint-Aignan, au moment où la piscine de Selles-sur-Cher est fermée et celle de Montrichard en travaux pendant deux années. Les nageurs ont encore l’opportunité de se déplacer à celle de Contres, ouverte. Et en parlant d’expectative, chose peu commune depuis une année déjà, une fois tous ces bons mots déclamés au grand air le 16 mars dans le respect des gestes barrière, chacun est reparti abruptement comme il était venu. “Fin des discours, place au cocktail”… Ah ben, non c’est vrai. Ce qui laissait sur place une drôle d’impression, malgré une bouffée d’air insufflée par cette sortie réunissant pléthore d’élus, monnaie de reportages devenue rare ces derniers temps. Ce n’était pas l’absence d’alcool et de petits fours qui pêchait (sourire), plutôt le manque de babillages conviviaux entre les uns et les autres ainsi que ce lien humain vivifiant qui fait défaut à force. Personne ne s’y habituera jamais vraiment, mais il est possible de se rassurer en se répétant un objectif positif : cet été, si tout va bien, tout le monde sera comme un poisson dans l’eau ! À Saint-Aignan-sur-Cher en tout cas, dans la nouvelle installation municipale en ce moment en travaux, évidemment. Le maire Carnat l’aura lui-même confirmé. « Rendez-vous à la rentrée, pour l’inauguration qui se tiendra en septembre 2021. Et avant, en août, pour l’ouverture, je vais dans la piscine!” C’est noté; et pour la preuve en images, en slip de baignade, chiche ?
É. Rencien

 

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Beauval : une étude départementale enfin lancée
En restant dans la vallée du Cher, le zoo parc de Saint-Aignan-sur-Cher, premier site touristique dans la région Centre-Val de Loire, se trouve actuellement dans une situation qui conjugue un fort enclavement géographique avec un succès croissant (à l’arrêt pour le moment évidemment…) et un accès unique par le nord après une traversée du pont sur le Cher et du centre de Saint-Aignan. Le département de Loir-et-Cher a conventionné début 2020 Cofiroute, société concessionnaire de l’A85, pour effectuer une étude d’opportunité et de faisabilité technique pour la réalisation d’un demi diffuseur sur l’A85 orienté vers l’est, situé à 4 km à l’ouest du diffuseur déjà existant de Saint-Romain-sur-Cher, ainsi que son raccordement à la voirie locale. Le coût total de cette étude est chiffrée à 204 000 € TTC. Par l’intermédiaire de la Banque des Territoires, la Caisse des Dépôts et le département de Loir-et-Cher ont souhaité dans le cas présent nouer un partenariat financier, dont la finalisation, impactée par la crise sanitaire, est attendue désormais mi-2021. La Caisse des Dépôts versera de fait une subvention d’un montant maximum total de 50 000 € (soit 24,5 % du coût).