Un été chaud par Gérard Bardon



Un été chaud, très chaud, un de ces étés qui cautionne le réchauffement climatique, une de ces étés qui permet au médias d’affirmer haut, fort et longtemps qu’en période de canicule, la température s’élève, qu’il faut se protéger des UV, qu’il faut s’hydrater, qu’il faut s’habiller léger, qu’il faut s’occuper des « vieux »…
L’été fut chaud donc, climatologiquement parlant mais aussi dans les « news » qui font le « buzz » comme on dit maintenant.
Tout d’abord, à tous seigneurs tout honneur, vive les Bleus: bien que moins attiré vers les « manchots », comme nous les appelons en Ovalie, je n’ai pas, mais alors pas du tout boudé mon plaisir devant cette splendide coupe du monde de football!
Au niveau du suspense, du spectacle, je me suis régalé et puis que voulez-vous, lorsque la France gagne je suis heureux. Comme ils étaient beaux ces jeunes français, fiers de l’être, le clamant, l’affirmant, le chantant. Les M’Bappé, Pavard, Fékir, Griezman, Umtiti, N’golo Kanté, Lloris et leurs copains étaient magnifiques lorsqu’ils montraient leurs maillots frappés du coq et lorsqu’ils clamaient leur appartenance à la nation, à la république française sans arrière-pensées ni communautarisme. Qu’ils étaient beaux lorsqu’ils ont entamé, a cappella et de leur propre chef, une Marseillaise qui prenait aux tripes. Sans nationalisme outrancier et sectaire, comme on en trouve chez certains de nos politiques, ils nous ont offert leur splendide victoire. Alors, on se moquait, comme de notre première liquette, de leurs origines, de leurs couleurs, de leurs religions. Pas un pour nous donner des leçons de morale à la Thuram. Merci les gars!
Nous étions loin des Ribéry, Evra, Benzema et con…sort et de la honte portée par leur attitude. Ce même Benzema, portant le maillot de l’équipe de France, refusant ne serait-ce que bouger les lèvres et crachant à terre à la fin de l’hymne. On comprend mieux sa non sélection, vous êtes très fort Monsieur Deschamps!
Bref ce fut chouette, très chouette malgré plusieurs incidents opposant notamment forces de l’ordre et « casseurs », – je préfère « connards » – qui ont éclaté à Paris et dans d’autres grandes villes, en marge des rassemblements festifs. Au diable les quelques polémiques bien franchouillardes entretenues par des politiques en campagne perpétuelle et des médias qui ne savent pas se contenter de ce qui est positif. Ce beau moment fut partagé par une majorité de Françaises et de Français.
Et puis nous avons eu, ô délectation médiatique la pantalonnade Benalla! Affaire construite paradoxalement par les adeptes d’un ordre public dur et ferme: Les Républicains et par les adeptes de la manif où le casseur est excusé: La France Insoumise. C’est entendu, les fautes d’Alexandre Benalla sont incompréhensibles, voire inexcusables. OK, Emmanuel Macron a commis une faute, en accordant une trop longue confiance à un jeune homme mégalo aux dents longues et en tentant de cacher ces évènements d’un silence coupable. OK, les médias ont fait leur métier en mettant l’affaire sur la place publique même si, à part la canicule, n’ayant pas grand chose à se mettre sous la dent, ils l’ont fait traîner en une interminable longueur bordaillant l’hystérie pour certains. Cela méritait-il ce déchaînement? Cela méritait-il ces mines offensées, cet enchaînement de « fake news » frôlant les relents de caniveau, les raclures de bidet?.. Marine Le Pen, Eric Ciotti, bien connus pour leur peu de goût aux services d’ordre survitaminés (lol), Mélenchon le révolutionnaire, vif soutien du dictateur Maduro, ont trouvé là un bien mauvais moyen de s’opposer au pouvoir en place avec pour unique souci d’abîmer le président. Tout était bon pour nous montrer Benalla comme un violent, un barbare qui tapait sur un « gentil » manifestant. Vu ce qui s’est passé en marge de la manifestation du 1er mai (des centaines d’individus encagoulés, des voitures et des magasins saccagés, des blessés dans la police…) on pouvait au minimum en douter. La justice décidera.
Une nouvelle preuve de la dangereuse pente empruntée par notre société où la caricature, l’invective, la tentation dégagiste – certains aimeraient nous faire voter toutes les 3 semaines -, la démagogique transparence… le tout bien entretenu par les réseaux glaviots. S’opposer au président sur les réformes, sur le traitement de l’immigration, sur l’Europe, sur sa façon de gouverner… est normal en démocratie. Caricaturer, traîner dans la boue, souiller, mettre au pilori, vouloir faire rendre gorge sur ce qui ressemble plus à une grosse bavure qu’à une affaire d’état est dangereux. Suspendre pendant des semaines les travaux parlementaires avec des commissions d’enquête coûteuses est inacceptable. Voir une motion de censure voter comme un seul homme par les Insoumis et le FN est angoissant pour la suite. La participation de Les Républicains dans cet amalgame douteux fait frémir. A moins que l’examen de la réforme constitutionnelle, reportée à la rentrée à cause de ladite affaire, ne réjouisse certains parlementaires inquiets sur leur nombre et leurs prérogatives.
Une remarque perso: d’aucuns qui stigmatisaient l’incompétence du gouvernement et la passivité des forces de l’ordre lors des incidents du 1er mai sont les mêmes qui en font des caisses sur le côté musclé des interventions lors de ce même défilé de certains policiers et de Benalla qui doit-être, je le répète, mis hors d’état de nuire. Allez comprendre…


Liste des gagnants au jeu de l’été

Encore de nombreuses réponses à notre quizz de l’été, nous remercions tous les participants. Cette année encore, il y a eu beaucoup de participants, ce qui prouve que vous appréciez votre terroir.
Voici la liste des gagnants de l’édition 2018, ils recevront leur cadeau dans quelques jours.
Rolande Bernard (Bourges)
Claude Bernard (Nançay)
Claude Tissier (Lamotte-Beuvron)
Pascale Segret (Romorantin)
Sylvie Thomas (Romorantin)
Nicolas Thomas (Fondettes)
Julien Mauduit (Selles-sur-Cher)
Maryse Archambault (Romorantin)
Nicole Lamodière (Saint-Pierre-les-Ehaix)
Mathieu Segret (Nantes)