Une usine à gibier, oui, mais où est donc Ornicar ?

Arlésienne, serpent de mer, chant des sirènes et autres qualificatifs ne manquent pas pour désigner le projet d’usine de transformation de gibier sur le territoire de la communauté de communes de la Sologne des rivières. La présentation officielle d’une dernière mouture, par le maire de Salbris lui-même, sur les réseaux sociaux, laissait espérer une fin heureuse de cette histoire sans fin. Las …
Comme tout le monde, comme la presse départementale, comme la plupart des Solognots, comme nous l’annoncions dans le n°755 du Petit Solognot, l’usine à gibier dans les cartons depuis des décennies allait se concrétiser… À l’horizon de l’été 2021, une quinzaine de postes devaient être créés. Quatre numéros plus tard de votre journal préféré, force est de constater que la Sologne des rivières n’a plus la côte et que le projet Salbrisien est largement plombé. Luc Moreau, le porteur de la dernière opération, l’a expliqué largement sur les ondes d’une radio locale, Radio Tintouin : « le projet à Salbris est terminé ». Enfin à son niveau… Il regrette que les deux personnes avec lesquelles il envisageait de créer la structure aient eu des discours différents et même exprimé le souhait de continuer à travailler avec « le plus offrant ». Une attitude qui l’a conduit à dire « au revoir, je continue mon projet autrement ! » expliquant par ailleurs que l’installation dans le bâtiment « Painsol », site privilégié pour la création, était un élément important dans ce coup d’arrêt. « J’ai fait expertiser le bâtiment par une ingénierie qui m’a dit qu’il y avait, peut-être de l’amiante, qu’il serait mieux, financièrement, de partir sur du neuf » explique-t-il.
Depuis sa décision de couper court à la solution salbrisienne, Luc Moreau étudie d’autres possibilités Il dit avoir bouclé une étude de marché, une étude de faisabilité, une étude financière, pour que le projet poursuive cependant son chemin. Le business-plan est quasiment terminé même. Quant au site, il reste encore dans le flou d’autant que plusieurs options sont possibles. « J’ai des contacts avec Vierzon. Cependant, je n’ai jamais dit que je m’implantais à Vierzon ! Je suis en train d’étudier Vierzon… Qui plus est, Romorantin est aussi une voie et Contres est une très bonne voie. La communauté de communes met en place une zone agro-alimentaire avec des gens qui sont déjà implantés. Je me dis, pourquoi pas … C’est un peu excentré mais je veux aller avec des gens qui ont envie d’accueillir ce genre d’entreprise !» Et de souligner qu’il n’a pas envie d’être « rattrapé de quoique ce soit» par des gens qui veulent sauver la face comme « Guillaume Peltier parce qu’il a fait une étude qui a coûté 50 000€ de fonds public qui n’ont rien donné en terme de résultat, ou Alexandre Avril. »
Selon son propre planning Luc Moreau assure que la décision sera prise, au plus tard, à la fin Avril, pour que la structure puisse débuter ses activités en septembre 2022. «Dans ce planning y a de l’expertise, y a un permis de construire, y a un système sanitaire et tout un protocole, y a l’agrément du bâtiment, et ça ce sont des délais incompressibles… »
F.S.