La région Centre-Val de Loire devrait mieux rouler sur rails. Pas sûr que Omneo, le nouveau nom du TER dernier cri, reste ancré dans les annales de l’Histoire autant que son prédécesseur Corail, mais peu importe le vocable pourvu qu’on ait le confort et que les trains arrivent à l’heure pense le citoyen lambda…
Et les futurs usagers de ce moyen de transport par le fer ne se plaindront pas du tout des choix de la région Centre-Val de Loire, en relation avec la SNCF, car l’inauguration officielle fin aoûtde la première des 32 rames Omneo programmées s’est montrée pleine de promesses, en confort, rapidité (200 km/h environ) , isolation, ambiance, modernisme, environnement…
Autant de qualificatifs qui revenaient dans les conversations des premiers passagers officiels du trajet inaugural entre Orléans et Blois, dont Pierre Pouëssel, préfet de région ; François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire et son équipe dont Marc Gricourt, son premier vice-président, par ailleurs maire de Blois ; Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF ; Laurent Bouyer, président de Bombardier France, etc., qui furent accueillis en gare de Blois par Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher et plusieurs responsables de la gare locale.Pas de ruban, ni de bouquet de fleurs, ni de fanfare, ni de feu d’artifice, comme cela aurait pu se dérouler lors de l’arrivée du train dans nos contrées «sauvages» il y a plus d’un siècle…, Covid-19 oblige, mais la satisfaction du beau travail et de la réussite française était à l’honneur dans toutes les allocutions explicatives de ce long chemin qui permet de renouveler les moyens de transports presque tous les 30 ans, environ…
Petites lignes qui ont tout d’une grande
Les sièges de Omneo sont proches du confort TGV, avec une parfaite isolation acoustique et vibratoire, tablette, liseuse, prise électrique et USB, en attendant la connexion WIFI en 2022, sur deux niveaux, avec portes de plain-pied facilitant, au mieux, l’accès aux fauteuils roulants ou équipés, ainsi qu’aux vélos (9 crochets par unité roulante). La qualité est reine dans ces compartiments conçus et fabriqués à Crespin dans le Nord de la France (500 000 heures de production), en relation, notamment avec des entreprises du Centre-Val de Loire, dont Barat SA à Saint-Aignan-sur-Cher, Stauff SA à Vineuil et Capri SA à Nouan-le-Fuzelier, sans oublier Faiveley Transports en Indre-et-Loire. Cocorico régional !
Cette première rame de 370 places assises sera suivie de trois autres à la fin de cette année (Merci Papa Noël Bonneau… !) pour atteindre un parc de 32 convois, fin 2022, pour un montant de 460 millions d’euros environ, en fin de programme.
Un centre de maintenance à Orléans (70 millions d’investissements) emploiera une soixantaine de personnes pour le suivi des rames des réseaux Paris-Orléans-Tours, Paris-Bourges-Montluçon et Paris-Montargis-Nevers.
Il semblerait que, à ce jour la région Centre-Val de Loire soit la plus engagée, en France, dans la prise en charge des lignes ferroviaires sur son territoire…, même s’il reste encore beaucoup à entreprendre pour sauver les petites lignes bien trop vite abandonnées à une époque où tout le monde pensait TGV…ou voitures automobiles.
Il a été promis qu’en plus de ces nouvelles rames, bienvenues, d’autres chantiers de maintenance et de modernisation vont se poursuivre pour que la région Centre-Val de Loire conserve un réseau qui permette à la population d’aller travailler et aux touristes de mieux la parcourir. La SNCF est prête à suivre la Région. Tout le monde se retrouve donc sur de belles voies harmonieuses de concordance et de sauvegarde. Avant qu’il ne soit trop tard et malgré le temps déjà perdu.
Jules Zérizer
