Agglopolys Futur SCot : l’objectif d’une «vision commune »


La révision du schéma de cohérence territoriale du Blaisois (SCot, https://scot-blaisois.fr/le-scot/scot-2022/) est en cours. Le document d’urbanisme, qui ne parle pas forcément aux citoyens, contient pourtant de fortes imbrications pour l’avenir des habitants et leur territoire.
Pour bien planter le décor, il convient de savoir que le Syndicat Intercommunal de l’Agglomération Blaisoise (SIAB), né en 1999, réunit la Communauté d’agglomération de Blois-Agglopolys, la Communauté de communes du Grand Chambord et de la Communauté de communes Beauce Val de Loire, soit 89 communes. En 2022, le SIAB a voté la mise en révision du SCoT. Celui-ci devient un document stratégique, offrant une vision à 20 ans de l’évolution et du développement du territoire. Il s’applique sur les questions d’urbanisme, donnant les orientations aux PLUi (Plans locaux d’urbanisme intercommunaux), mais aussi en matière d’économie, d’habitat, de mobilité, de climat et d’énergie… Au regard du précédent SCoT, approuvé en 2016, le périmètre Agglopolys va être élargi, pour accueillir la Communauté de communes de Beauce Val de Loire qui n’est pas encore au meme rythme, qui commence seulement à plancher sur l’élaboration de son PLUi qui devra tenir compte du SCot. Ce qui incite bien sûr pour les élus à devoir raisonner et s’organiser autrement, d’autant plus que depuis sept ans, plusieurs éléments se sont également ajoutés au tableau du SCot, comme le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet) du Centre-Val de Loire, ainsi que la loi climat et résilience de 2021 avec notamment son but de ZAN, une zéro artificialisation nette et une consommation moindre des surfaces. Sans parler des challenges de climat, de transitions (énergie verte, hydrogène, photovoltaïque, zones logistiques, projet alimentaire territorial, etc.), des nouveaux phénomènes de surtourisme (ou tourisme de masse avec des séjours prisés en Loir-et-Cher, des weekends saturés comme à Chambord et au zoo de Beauval pendant les ponts de mai, ndlr), et des PLU évoluant en PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal).

“Pas une addition mais une vision conjointe”
Ces trois textes sont donc intrinsèquement liés, et les 3 intercommunalités précitées deviennent étroitement associées, afin de “préparer un chemin, une articulation pour les défis du futur d’un bassin de vie de 150 000 habitants,” selon Christophe Degruelle, président d’Agglopolys. L’agence parisienne spécialisée, Atopia, déjà sollicitée sur le PLUi du Grand Chambord, accompagnera ce travail; un budget de 300 000 euros a été alloué pour une étude. Première pierre d’édification, un séminaire d’élus s’est tenu le 3 juin à Blois, “pour sentir les choses, écouter les propositions des uns et des autres”, d’après les organisateurs politiques. Nicolas Haslé, président du SCoT Vendômois et représentant de la Fédération des SCoT, y a notamment présenté le cadre réglementaire, en pleine évolution, et les transformations induites pour les territoires. Les présidents des trois intercommunalités précitées, Christophe Degruelle, également président du SIAB; Gilles Clément et Pascal Huguet (cf. notre photo), vantent une co-construction nécessaire. “Nous allons tenir compte de la diversité des territoires. Nous souhaitons mettre en ordre de bataille une vision conjointe. Ce sera bien le SCot du Blaisois à l’échelle de ce bassin de vie, et non l’addition de trois intercommunalités,” assurent-ils en concorde. “Ces documents sont très techniques mais nous voulons aussi que ce soit compris par les habitants. Cette révision doit être réalisée dans la plus grande clarté, sans vase clos.” Des réunions publiques, au moins deux, sont annoncées (*). À voir d’ici deux ans, d’ici l’approbation du SCot programmée à la fin 2025, si tous ces élus parviendront vraiment à faire mieux avec moins, à trouver cette voie commune, sans ressenti de contraintes et mariages forcés… “Il nous faudra dialoguer, partager, avec les élus comme avec les habitants. Si c’est juste perçu comme une démarche administrative, cela ne marchera pas,” conclut Gilles Clément.
É. Rencien
(*) Le public pourra en sus faire connaître ses observations et propositions pendant tout le processus de dialogue, par courrier électronique sur info@scot-blaisois.fr