Chéri(e), stp, laisse-moi un peu de couverture !


En avril, ne te découvre pas d’un fil… Ceci peut expliquer cela, et de surcroît, cette ténacité du coronavirus, qui nous pompe l’air, emmitouflé dans sa virale couverture et tous ses sous-vêtements en porte-variants, qui auront imposé un troisième confinement n’osant dire son nom tant la dénomination de la vilaine muselière n’est plus officiellement prononcée désormais, un an après. Le retour des « jours heureux » promis par le chef de guerre national a été retardé, pendant que le professeur Raoult semble à nouveau un brin terré en 2021 dans l’« out », tantôt mutique, tantôt médiatique. Sans doute simplement parce que les « Happy Days » datent des seventies-eighties, vous savez, la série TV américaine signée Gary Marshall ! Pure fiction donc… L’atermoiement ne s’invitera pas par contre aux élections départementales et régionales qui selon toute vraisemblance, d’après les dernières nouvelles – malgré le fait que quelques-un(e)s, effarouchés de l’écueil primé au sortant, auraient aimé les reculer en octobre – auront bien lieu dès la mi-juin 2021, excepté possiblement un léger bousculement dans l’agenda arrêté, sans abouter une dépression démocratique au marasme pluriel. N’empêche que cette crise risque de manquer à une poignée que ça arrange bien depuis plus de douze mois : les ministres, notamment, et leur immuable édredon en paravent. Force est de constater sur le terrain que le coronavirus s’avère d’une praticité pour expliquer la «distance». Plus besoin de raison alambiquée ; l’excuse « comité restreint, Covid-19 oblige» suffit, mais deviendra un jour éculé. Un fossé qui somme toute, n’est pas nouvellement creusé. Nous avons souvent fustigé dans ces lignes de papier, le traditionnel « pool presse » qui oblige les « petits » médias à demeurer sur le côté et à copier sur le voisin plus « mainstream », s’il consent à partager (sans droits pécuniaires liés). Les exemples récents de Florence Parly dans le Loiret et d’Agnès Pannier-Runacher dans le Loir-et-Cher auront une énième resucée démontré l’inéquitable couperet auquel tout journaliste ne s’habitue jamais en vérité, mais qu’il faut accepter, bon gré mal gré, d’un grognement masqué. Il paraît même que le premier qui répond à ce genre d’invitations officielles reçues par e-mail serait de fait servi en prem’s. La pratique en serait dès lors stationnée là, un cran étoffé, et il serait convenable de pommader et / ou de demeurer scotché à sa messagerie, pour espérer accéder, couvrir, récupérer un modique livre, et caetera ? Comme s’écrierait la génération ado, sérieux ? À un moment, cette lie tourne au vinaigre, d’un cru mijaurée. Disque rayé. Alors, il ne nous reste plus que le caparaçon visio ! Il suffit d’un ordinateur, d’un lien Web préalablement communiqué et d’une connexion internet. Aisé, accommodant, agile. Dire qu’il y a un an, nous le reconnaissons, la première fois, nous tâtonnions avec ce moyen distancié que nous n’avions jamais utilisé jusqu’ici. Depuis un an, nous sommes rôdés (parfois lassés). Il est même possible de fainéanter et de suivre le déroulé vidéo, installée sur son dessus-de-lit, en pyjama, avec du chocolat, tout ça évidemment avec ses propres caméra et micro coupés, puisque sinon… Et même parfois – nous l’avouons, nous l’avons déjà éprouvé – il survient un endormissement incontrôlé devant l’écran, en plein conseil politisé sur la Toile consacré au budget, sans qu’aucun des participants ne s’en aperçoive. Avant un réveil abrupt devant une indication « live déconnecté, terminé »; oups, fin manquée ! Le point presse en amont rattrapera cette absence inopinée 🙂 Quand ça roule, l’outil virtuel « lever la main » permet en sus de s’exprimer après avoir écouté (sans sombrer ni grignoter, ô grand jamais !), en attendant que la maîtresse accorde le droit de la baisser pour retourner à notre protège-cahier. Néanmoins, les couacs techniques peuvent rapidement polluer l’échange en conférence éloignée, de prime abord confortable donc, sans CO2 rejeté dans l’air. Plus de son ni d’image. Modernes et évoluées joyeusetés, parmi lesquelles d’ailleurs, en déroulant la couette, se nichent des valeurs assurées ici non virtuelles, aussi opiniâtres que la pandémie. Celle de la couverture tirée à soi affiche de beaux carreaux solidement brodés, à l’instar du comportement de certains édiles de Loir-et-Cher (vous chercherez) se donnant gaiement en spectacle face à un État (qui fut un instant il est vrai les bras ballants), entre deux doses vaccinales, sur un air d’esclandre vaudevillesque. Les présentiels deviennent raretés, vous comprenez; que voulez-vous, ça ne date pas d’hier et de surcroît, dans une actualité où l’affiche est squattée par un irrévérencieux et égotique Covid, le peu de sorties semble devoir être saisie par ces Narcisse qui veulent exister et briller “quoiqu’il en coûte”… Le virus Covid-19 apporte son lot de postures, érodées mais exacerbées, et le divin jour d’après, enfin vous devinez, est piètrement engagé, ou en tout cas, pas tel que d’aucuns le fantasmeraient depuis la damnée 2020. “Tout le monde veut apposer son estampille. C’est le mal des élus, des égos. On en crève, !”nous aura confié une femme aux responsabilités locales et départementales (vous pisterez). Ah oui, le coronavirus, c’est attesté, pourrait manquer à une palanquée d’alibis. Heureusement, après avril, en mai, fais ce qu’il te plaît… Alors, tous et toutes en terrasse dans quelques semaines, et comme escompté, tchin ? Emmurés, visons les comètes haut perchées. Et en juin, des trois habits, n’en garde qu’un … vaccin ? Contre un vote dans l’isoloir du scrutin départemental et régional, conjecturalement. C’est l’idée suggérée, pas si barrée, qui circule de temps à autre dans l’instantané, et pourquoi pas, les méga-centres étant installés, autant en profiter. Am Stram Gram, Astra, Zeneca, et pic et pic, et colégram, et Moderna, etc. Ce sera toi ou moi… qui piquera la couverture. Au point où nous en sommes arrivés, santé !