Des associations de créateurs appellent  au sauvetage urgent des textiles et vêtements


Les associations Talents croisés ou ateliers partagés, coachées par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loir-et-Cher, au village d’entreprises de l’Arrou à Blois, partent en guerre contre le gaspillage des tissus et textiles en tous genres, en bon état, qui peuvent acquérir une deuxième ou troisième vie, via des réalisations confectionnées manuellement, la plupart du temps.
Explications de textes : Plusieurs artisan(e)s se sont regroupés au sein de cette entité immobilière offrant une surface assez grande pour leur permettre de travailler dans de meilleures conditions que celles offertes à leurs domiciles. De plus, certaines machines à coudre, notamment, plus perfectionnées que les modèles ménagers, sont mises au service de la collectivité. Par ailleurs, l’isolement est rompu et les échanges, même si le travail prime, animent un lien social favorable à la création, en vêtements, bijoux, articles de mode, sacs, ceintures, gadgets… On se sent moins isolé(e) et il est plus facile de quérir un conseil, de suite sur place, que de lancer un SOS téléphonique ou d’aller effectuer une recherche sur Internet.
Le premier petit déjeuner de la saison a permis de se pencher sur la difficulté de trouver de la matière première en matière de textiles afin de les recycler soit en les retravaillant, pièce par pièce, soit en s’en servant de bases de rembourrage et de doublures de certaines parois nécessitant plusieurs couches de matières.

Prise de conscience collective…

Il y aurait des surplus dans certains supermarchés ou boutiques vendant des tissus au mètre et bon nombre de chutes terminent à la benne à ordures, vers l’incinérateur, sans passer par une étape de recyclage. Il faut combattre ce gaspillage. Les responsables qui travaillent autour des Ateliers partagés voudraient que soit appliquée une mesure équivalente à celle de l’alimentation (Éco Défi) pour le textile avec un engagement fort de la part des professionnels, en relation avec des organismes existants (Valéco, L’ADEME, La Ressourcerie, Emmaüs), des professionnels de la casse et du recyclage brut, le tout accompagné d’une grande campagne de sensibilisation auprès des associations caritatives pour bien faire passer le message et les collégiens ou lycéens, plus sensibilisés que les générations ascendantes aux problèmes des économies d’énergie et de matières premières. Une bonne lecture des étiquettes est fortement conseillée avant tout achat de vêtements pour savoir au mieux ce qu’ils offrent en compositions et les consommateurs doivent se montrer de plus en plus exigeants quant aux critères de production. Des idées sont recherchées afin de pouvoir stocker au mieux les tissus et textiles ainsi récupérés et une politique de travail en commun entre les filières achat-vente devrait sensibiliser les commerçants spécialisés dans le monde du textile pour participer à cette prise de conscience écologique et liée au développement durable. Une charte portant sur les dangers de la surconsommation (l’achat de vêtements a doublé en 6 ans, depuis 2014 dans le monde et il y a des stocks d’invendus par tonnes…), l’information des usagers et des clients, l’éducation des jeunes générations à ne plus acheter futile, mais résistant, doivent accompagner un état d’esprit collectif où chacun(e) est responsable de ses achats. En attendant que tout cela se mette bien en place, les membres des associations précitées accepteront tout don de vêtements et/ou textiles même en vrac, en très bon état de propreté (because Coronavirus et Covid-19…) au 87 D, route de Château-Renault, à Blois, au premier étage sur la passerelle du grand paquebot-immeuble.

Jules Zérizer