Green Energy, le tiercé gagnant de Swiss Krono


« Planète, économie et souveraineté énergétique de la France », c’est le tiercé gagnant voulu par le groupe Swiss Krono à Sully-sur-Loire. Le groupe international, producteur de panneaux de particules de bois, engage un chantier colossal de modernisation de son site de Sully sur Loire : 100M€ pour notamment permettre dans les prochaines années, d’économiser près de 10% de ses dépenses en énergies fossiles.
Swiss krono est à Sully-sur-Loire l’une des premières, sinon la plus importante entreprise industrielle du secteur. Elle produit à elle seule 800 000 m3 de bois façonnés chaque année, dont la moitié de panneaux de particules, l’autre d’OSB (lamelles de bois orientées). Un savoir-faire que cette unité du Loiret
ne partage pas vraiment avec d’autres industriels, et qu’elle n’a pas l’intention de partager d’ailleurs, s’agissant de l’OSB. C’est l’une des raisons qui pousse le groupe helvétique (fondé en 1966) à investir dans les technologies d’avenir.
Début septembre, c’est grande pompe que le site industriel présentait officiellement les travaux qui seront menés dans les deux prochaines années. Il s’agit de moderniser les installations. « On veut tout faire pour renforcer la construction bois, martèle le président du groupe Martin Brettenthaler, mais nous devons admettre que nous sommes énergivores ». Alors les suisses investissent. 100M€ dans un programme appelé Green Energy. Le projet est bien entendu soutenu par le programme France 2030 et l’ADEME. Il mobilise les équipes de Swiss Krono en France, mais aussi de Dalkia en région Centre-Val de Loire (filiale équipementier d’EDF) et du financier Meridiam.

Vers une autonomie énergétique
Les enjeux sont énormes. La chaudière biomasse permettra de réduire de 80 % la consommation de gaz et ainsi éviter l’émission de 35 000 tonnes de CO2 d’origine fossile par an. Les sécheurs basse température permettront quant à eux une réduction de la consommation énergétique de l’ordre de 5% à 10%. Enfin, l’installation d’un condenseur de fumées, devrait permettre de récupérer l’énergie issue des fumées de combustion sous forme de vapeur.
On le voit, le projet industriel Green Energy, vise à substituer la consommation de gaz par la biomasse et permettre ainsi au site de Sully-sur-Loire de sortir des énergies fossiles, rien de moins !
Au-delà des progrès techniques et environnementaux que va faire l’usine, c’est une assurance sans pareille de développer à Sully-sur-Loire une production industrielle de qualité, qui fait vivre tout un écosystème local. « Ce sont tout d’abord 400 salariés sur place qui font tourner le site 7 jours par semaine, 24h/24, précise le directeur Vincent Adam, auxquels s’ajoutent près d’un millier d’emplois indirectes ». L’entreprise s’approvisionne en bois dans un rayon de 100Km, et possède ses propres exploitations forestières qui lui assurent 50% de ses besoins en matière première.

Stéphane de Laage