Deux sièges de sénateurs étaient vacants et ils étaient neuf postulant(e)s, de divers bords (PS, UC, LFI, RN, divers droite, etc.), ce dimanche 24 septembre, à tenter leur destin ce matin, pour le premier tour des élections sénatoriales. Un scrutin au suffrage universel indirect qui s’est avéré serré ce même dimanche 24 septembre dans l’après-midi, dans les murs de la préfecture de Loir-et-Cher à Blois, lors du second tour de l’élection sénatoriale. Avant 20 heures, deux noms, comme escomptés selon ces règles, ont émergé du lot politisé.
Certains ont souri après le stress, d’autres ont affiché un visage fermé après la défaite dans la cour de la préfecture de Loir-et-Cher à Blois. Le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc Fesneau (MoDem), aperçu dans la file d’attente pour l’isoloir, en début d’après-midi, semblait un brin tendu. C’était pourtant le jeu ce dimanche 24 septembre en Loir-et-Cher. Mathématique : deux sièges à renouveler, Jean-Paul Prince (MoDem) et Jean-Marie Janssens (UC) ne repartant pas, et donc seulement, deux heureux élus. Un cortège de 968 grands électeurs inscrits (maires, conseillers municipaux, départementaux, etc. Les citoyens ne votent pas sur ce type de suffrage entre pairs, ndlr) s’est attelé à cette tâche dominicale afin de les désigner. Sur neuf candidat(e)s (Cf. https://www.lepetitsolognot.fr/loir-et-cher-derniere-ligne-droite-avant-les-elections-senatoriales-2023/), un patronyme était répété à l’envi depuis le début, sur le terrain, celui du centriste Bernard Pillefer, quatrième vice-président du Conseil départemental en charge des routes, des mobilités et du très haut débit, maire de Fréteval. Un second, connu pour son action économique, s’est glissé pendant la campagne, celui de Jean-Luc Brault, ancien maire sans étiquette (RE, groupe macroniste Renaissance selon le site web du Sénat, ndrl), de Contres, actuel président de la Communauté de communes du Val de Cher Controis. Catherine Lhéritier (DVD), première vice-présidente du Conseil départemental en charge du personnel et de la modernisation de l’administration, du tourisme et de l’attractivité du territoire, maire de Valloire-sur-Cisse, figurait aussi dans cette liste en haut du panier; David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l’Association des Maires de France (AMF), était d’ailleurs venu la soutenir publiquement au mois de juin à Cour-Cheverny (41). Oui mais voilà…
And the winners are, et les gagnants sont…
Aucun(e) élu(e) dès le premier vote du matin. Le résultat ce 24 septembre s’est par conséquent finalement joué dès 15h30, depuis la préfecture, dans un mouchoir de poche, et après dépouillements, il est possible d’affirmer que le département de Loir-et-Cher reste empreint d’un parfum masculin et abrite ce soir, après deux tours forts en suspense, deux sénateurs (*), soit à nouveau des personnalités au centre pour ainsi dire, Jean-Luc Brault (420 voix) et Bernard Pillefer (412 voix). Les deux hommes, bien qu’accaparés par les flashs des photographes, les félicitations et les poignées de main chaleureuses, place de la République à Blois, ont respectivement confié leur fierté et joie, évidemment, de ce parcours accompli. M. Brault, très ému, a eu un mot particulier pour ses anciens adjoints, ses enfants, mais aussi pour ses parents qui ne sont plus de ce monde, ou encore son cousin, le Dr François Brault, récemment disparu. Une revanche sans aucun doute au passage pour son bon ami et soutien, Jeanny Lorgeoux, maire de Romorantin, jadis PS, politiquement évincé il y a cinq ans par des camarades d’un possible fauteuil de sénateur qui lui était passé sous le nez en 2017… Davantage à lire dans notre édition papier du Petit Solognot du mardi 3 octobre 2023.
Émilie Rencien
(*) Suite au second tour, de 15h30 à 17h30 : 383 pour Mme Lhéritier. Sans oublier les 267 pour la candidate socialiste, la conseillère régionale et vendômoise Karine Gloanec-Maurin. De plus, 68 bulletins pour Marine Bardet (Rassemblement National).
Photo des deux sénateurs au centre, Bernard Pillefer (à gauche sur la photo, au centre), et Jean-Luc Brault (à droite), avec leurs deux remplaçantes, Béatrice Arruga (RE, à gauche) et Anne-Laure Chevalier (LR, à droite), à la préfecture ce 24 septembre (c) Émilie RENCIEN à Blois.
