Lamotte-Beuvron : Claude Hurelle mis à l’honneur


Le 9 septembre a eu lieu l’inauguration des ateliers municipaux qui ont pris le nom de Claude Hurelle. Un patronyme qui a marqué la vie de la commune.
Après avoir été le seul employé municipal de 1956 à 1965 cumulant les fonctions de cantonnier, puisatier, éboueur, jardinier, nettoyeur de clocher, le tout avec comme seuls outils une pelle sans âge, une fourche, deux pioches et un « squelette » de brouette à qui il avait rajouté une caisse à savon, Claude Hurelle est devenu ensuite avec l’arrivée de plusieurs autres employés communaux responsable des services techniques jusqu’en 1989. De 1989 à 2001, il rejoint l’équipe municipale de Patrice Martin-Lalande, d’abord comme second puis comme premier adjoint. Destiné à regrouper en un seul endroit les ateliers municipaux qui étaient dispersés à huit endroits différents de la ville, le bâtiment situé près du stade des Bruyères a vu son permis de construire déposé en 2018 pour un chantier terminé en 2019. La construction est dotée de panneaux photovoltaïques situés sur un des pans de la toiture et d’un système de récupération des eaux de pluie relié à l’aire de lavage des véhicules techniques. Le coût du chantier s’est élevé à 538 00 euros TTC dont 153 00 euros de subvention de l’État et 110 000 euros d’emprunt effectué par la commune.

“Exemple de réussite”
Pascal Bioulac, maire de Lamotte-Beuvron s’est adressé à Claude Hurelle : « Vous avez commencé à une époque où le travail dur était normal, dans le respect des aînés et de la hiérarchie. C’est avec courage et volonté que vous avez gravi les échelons et vous êtes devenu responsable des services techniques. Vous êtes un exemple de la réussite par le travail avant de consacrer beaucoup de temps à la commune comme adjoint, créer notamment ce qui fut l’ancêtre du SMICTOM pour la collecte et le traitement des ordures ménagères. » Avant d’ajouter : « Notre objectif en créant ce bâtiment était de bénéficier de locaux plus fonctionnels et confortables favorisant les conditions de travail des agents municipaux et l’efficience des travaux en régie directe avec un gain de temps et une réduction des coûts. » Très ému d’être mis à l’honneur de son vivant avec un bâtiment portant son nom, devant ses enfants, petits et arrières petits-enfants venus pour l’occasion, Claude Hurelle a simplement eu une pensée pour ses collègues. « J’ai simplement fait ce que j’ai pu. » Sans être dénué de caractère, comme il le relate : « On nous avait demandé comme employés municipaux d’être sapeurs-pompiers, ce que nous avons accepté. Mais quand un samedi matin, la mairie m’a demandé de laisser l’endroit où était stationné le tracteur remorque municipal pour y mettre un camion de pompier, j’ai dit oui car je n’avais pas trop le choix mais mes collègues et moi avons dans la foulée tous démissionné des sapeurs pompiers. »

F.M.

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Un mot supplémentaire
Patrice Martin-Lalande, député-maire honoraire de Lamotte-Beuvron, a tenu à communiquer a posteriori : « Je regrette profondément d’avoir été mis dans l’impossibilité de participer à l’inauguration des Ateliers municipaux « Claude Hurelle » à Lamotte. J’avais chaudement félicité Pascal Bioulac et Noël Sené de ce choix d’une appellation à la fois juste et hautement symbolique. Comme maire de 1982 à 2001, j’ai eu la chance et le bonheur de pouvoir travailler en équipe pendant presque 20 ans avec Claude Hurelle. D’abord comme chef des services techniques de la commune, puis comme second et premier maire-adjoint lorsqu’il a pris une « retraite » originale : continuer d’accomplir, par d’autres moyens, sa mission au service de Lamotte-Beuvron ! Il est juste de donner le nom de « Claude Hurelle » aux nouveaux ateliers municipaux dont il a été si longtemps l’excellent responsable, pour le bienfait quotidien de la commune et de ses habitants. À travers lui, ce sont aussi tous les agents de la commune qui sont justement honorés.Par ses qualités professionnelles et personnelles exceptionnelles, Claude Hurelle a donné l’exemple de la possibilité que donne notre République de gravir au mérite tous les échelons de la responsabilité communale.»