Blois / Agglopolys : Ça va rouler branché, enfin électrique


Le conseil municipal s’est réuni avant les congés d’été le 27 juin, le conseil communautaire le 5 juillet. Des dizaines de délibérations, des ripostes de l’opposition comme d’ordinaire. Et aussi et surtout des trottinettes et de l’auto-partage.
Hormis des félicitations républicaines suite aux résultats des élections législatives du maire Marc Gricourt (PS) (on percevait tout de même une pointe d’ironie) adressées à la conseillère municipale d’opposition de Blois, Mathilde Desjonquères (Modem), une femme députée suppléante qui devient députée tout court du fait de la nomination renouvelée du titulaire, Marc Fesneau (Modem) comme ministre de l’agriculture; excepté des reproches coutumières, concernant cette fois le “décalage entre paroles et actes”, et les hausses d’impôts déguisées pointées par le LR Malik Benakcha (« Le compte administratif, c’est le moment de vérité. Or, la vérité, c’est que vous promettez énormément, réalisez peu et annulez beaucoup !”, selon ce dernier, face à l’édile Gricourt), un sujet, qui roulait davantage, aura attiré l’attention. C’est très tendance et Blois cède à son tour : une expérimentation va être menée sur une année sur la ville avec l’appui de la société Bird et une manne de 200 trottinettes (recyclées) en libre-service ; celle-ci a d’ailleurs débuté le 11 juillet. Une bonne idée mais l’une des craintes des oppositions (RN et LR) est l’abandon sauvage de trottinettes dans la rue, sur le trottoir, etc. Le dispositif retenu par la majorité doit justement contraindre l’usager à la ramener dans l’un des 60 points dédiés, sous peine de facture salée si ceci n’était pas respecté. Ozgur Eski, adjoint au maire en charge des travaux, des espaces publics et de l’intermodalité, a tenté de rassurer, ajoutant que des opérations de sensibilisation des utilisateurs seront réalisées par la police municipale, le service prévention de la ville et la prévention routière (il y en a déjà eu une en effet le 9 juillet, ndlr). La municipalité de Blois justifie l’opération ainsi : “continuer d’expérimenter de nouvelles actions en faveur du développement de nouveaux modes de déplacement, plus écologiques.” Côté Agglopolys et communauté d’agglomération de Blois, ce sera de l’autopartage contre 5€ pour la première heure. Là aussi, un essai est prévu en collaboration avec le Sidelc (Syndicat Intercommunal de Distribution d’Électricité de Loir-et-Cher); elle démarrera à l’automne à Veuzain-sur-Loire et Cour-Cheverny pour douze mois également. Chacune de ces deux communes possèdera une borne électrique et deux véhicules. Une plateforme de réservation en ligne devrait voir le jour.
É.R.

Santé : un autre test
L’accès direct aux paramédicaux en Loir-et-Cher. C’est ce que rappelle le groupe d’opposition “Libres et Blésois”, composé d’Étienne Panchout et Mathilde Desjonquères (Modem), ainsi que Sylvain Giraud (LREM), avec une autre tentative dans les cartons. Ils expliquent : “En début d’année, nous obtenions l’envoi au ministre des Solidarités et de la Santé d’un courrier co-signé du président du Loir et Cher, du président d’Agglopolys et du maire de Blois pour proposer d’être terre d’expérimentation. En effet, 6 départements en France vont expérimenter la possibilité de bénéficier de soins en kinésithérapie, orthophonie ou orthoptie sans avoir besoin de prescription médicale préalable. Le respect du champ de compétence des médecins et notamment du diagnostic médical mais aussi l’intégration de l’accès direct dans un exercice coordonné type maison de santé ou communauté professionnelle territoriale de santé dite CPTS, semblent deux points clés de la mise en œuvre de ce dispositif. La perte de médecins généralistes dans notre agglomération inquiète et nécessite d’imaginer une évolution du parcours des patients pour limiter le renoncement aux soins et encourager des soins ou des orientations précoces.”