L’Orchestre symphonique d’Orléans vous tend les bras


Il est pétillant, rieur et un brin espiègle. Marius Steghorst dirige l’orchestre symphonique d’Orléans (OSO). L’écouter parler est un vrai bonheur, autant que de le voir au pupitre diriger une pièce classique ou jazzy.
Ce qui lui plait, c’est le travail avec ses musiciens, et ça se ressent. « Je suis fier de diriger cet orchestre centenaire, dit-il, animé par des musiciens merveilleux et plein d’énergie ».
Aux côtés de la présidente Micheline Taillardat et de l’administrateur Benoit Barberon, Marius Steghorst présentait et commentait la programmation de cette nouvelle saison. Treize concerts de novembre à juin 2023.
Il faut dire que l’Orchestre doit faire le plein et se doit d’être éclectique. Les années Covid ont un peu écorné la fréquentation. « Il faut nous ouvrir à des formats moins classiques », admet Micheline Taillardat. Dont acte, les musiciens seront au rendez-vous près de 26 fois cette année. Car aux concerts s’ajoutent les « Pupitres en fêtes », les « causeries » pour découvrir des œuvres, et enfin, le concert des fêtes de Jeanne d’Arc à la cathédrale, trois fois reporté, mais qui se tiendra cette année à l’occasion du soixantième anniversaire de la canonisation de Sainte Jeanne d’Arc.
Venus de loin
La qualité reconnue de l’OSO, Orchestre symphonique d’Orléans, est le fait d’un creuset d’une centaine de musiciens, tous professionnels, le plus souvent enseignants dans des écoles et des conservatoires de l’hexagone. « Pour préparer nos concerts, nous faisons un travail en session, explique le chef Marius Steghorst. C’est-à-dire que l’on se retrouve une semaine avant la date, et travaillons en partiels. Un jour les vents, le lendemain les cordes, avant de faire ce que l’on appelle les Tutti ». Le procédé n’est pas courant. Souvent les orchestres ne prennent pas le temps de détailler tant de répétitions. Ajoutons que les musiciens ont reçu les partitions généralement 3 mois plus tôt. Marius pour sa part, est toute l’année attaché à la Staatliche Hochshule für Musik de Fribourg, en Allemagne. Il dirige néanmoins à Toulouse et ailleurs, et fut près de dix ans chef associé à l’Opéra de Paris.
Une saison sans modération
Tout commencera le 26 novembre à la salle Touchard, (du théâtre d’Orléans), avec Virtuoso et la 9ème symphonie de Chostakovitch. La Anaëlle Tourret sera la harpe soliste de ce concert ; de quoi se réjouir tant cette artiste orléanaise est talentueuse, aujourd’hui soliste du philharmonique de la radio de Hambourg.
Le concert de Noël associera le chœur symphonique du conservatoire d’Orléans, dans des partitions de Mozart, Haydn, Mendelssohn et Schubert. L’année 2023 s’ouvrira le 4 février avec « Le rêve américain », et des pièces de Gershwin, Sondheim et Elington.
L’ensemble des rendez-vous de l’année est disponible sur le site de l’Orchestre, mais retenez que les 10 et 11 juin, il sera question de ciné-concert.
Les concerts ont principalement lieu dans la salle Touchard, mais aussi à la salle Debussy, à l’office de tourisme, la médiathèque, et pour « Pupitres en fêtes en août et septembre, au jardin de la Charpenterie. À noter que Clément Joubert sera aussi de la partie les 26 novembre, 17 décembre, les 13 mai et 10 juin.
Alors réservez sans attendre : www.orchestre-orleans.com

Stéphane de Laage