Loir-et-Cher : SNE a lavé son linge sale en AG


L’assemblée générale de Sologne Nature Environnement (SNE), association de défense de l’environnement qui compte 9 salariés à Romorantin, s’est tenue le 11 juin à Nouan-Le-Fuzelier, sur fond de tensions persistantes entre la présidente et les salariés.
Quoique nous écrivions, un camp sera content, un autre déçu car en fonction d’une situation délétère, chaque partie va interpréter nos écrits. Alors, nous allons tenter de résumer la passe d’armes du 11 juin à Nouan-Le-Fuzelier. L’assemblée générale, qui devait durer 3 heures, s’est étendue sur 8 heures ! L’ordre du jour n’a guère pu être respecté dans un dialogue de sourds et même avec un membre exclu à la fenêtre de la salle communale… Moult problèmes ont été longuement explicités par des salariés se déclarant “en souffrance » . “Que cachent la présidente, et la directrice, pourquoi ont-elles en réalité accepté ces postes ?” ont accusé les uns. “La transparence a été faite. Pourquoi certain(e)s ne cherchent-ils pas mieux ailleurs s’ils vont si mal ?” ont asséné les autres. “Il n’y a pas de loup”, a répété la défense, déplorant “une attaque fort bien organisée par une poignée”. “C’est une dictature ! Sommes-nous dans un tribunal?” a martelé l’accusation. Etc. La plaidoirie d’un précédent président, Emmanuel Régent, n’aura pas adouci une atmosphère de couteaux tirés. Au contraire ! L’AG du 11 juin a donc confirmé un contexte très difficile. La nouvelle directrice, Isabelle Gasselin, maire de la Ferté-Imbault, serait déjà en arrêt maladie… Et le rôle premier de l’association SNE, l’environnement, semble complètement paralysé par tous ces tracas. Une situation larvée depuis un moment et qui éclate maintenant, à l’écoute des divers exposés : souci d’heures supplémentaires trop nombreuses du fait d’une charge de travail trop importante, défaut de management d’une équipe aux commandes dans le passé, maladresses de la nouvelle présidente, passage à deux reprises de l’inspection du travail … Comment est-ce possible que personne, y compris les élus financeurs, n’ait rien vu ou signalé avant ? La nouvelle présidente, Danielle Attia-Schussler, paraît écoper de tout ce chaos, au milieu de la fourmilière.

Un avertissement clair des financeurs
Mais comme dans un couple au bord de la rupture, les torts peuvent être partagés, et nous ne sommes pas chez Blanche-Neige. Au moment du rapport d’activités, le choix peu commun pris de ne rendre compte que d’une seule activité, bien que significative – à savoir le plan de gestion du Domaine des Levrys à Nouan- a déclenché à nouveau des boulets de canons. La lecture de noms relevés sur Facebook ainsi que la rédaction d’un règlement intérieur pour les adhérents aura définitivement attisé le feu des incompréhensions et des invectives. Un huissier de justice était présent le 11 juin sur demande de Mme Attia-Schussler dans la salle pour tout consigner; une bonne idée, sans pour autant là non plus rien apaiser. Le véganisme et l’antispécisme se sont enfin invités dans cette houle face à une présidente précitée accusée d’être trop pro-chasse… Insoluble ! La conseillère départementale Virginie Verneret ainsi que le vice-président régional, Jean-François Bridet, ont alors tiré leur sonnette d’alarme face à un clivage installé. «Nous sommes très inquiets, nous vous donnons des financements et nous nous demandons si cette association pourra aller jusqu’au bout de sa mission ? Vous êtes ici pour l’environnement, vous devez avancer sur vos désaccords ! En espérant que le respect et l’écoute reviennent. » À bon entendeur … Depuis, quelques lignes ont bougé et assainiront peut-être le chaos : si Danielle Attia-Schlusser reste au conseil d’administration comme vice-présidente en charge de la communication, la présidence a été attribuée à l’unanimité à Étienne Verschueren.
Émilie Rencien