Romorantin : Un ancien préfet de retour, au volant !


En voiture, Simone… ou plutôt Jean-Pierre Condemine. L’ex représentant de l’État, connu pendant son mandat préfectoral en Loir-et-Cher de 2016 à 2019 pour sa passion dévorante pour les automobiles, était en visite cet été dans notre département, embarqué dans les Ford Taunus du club Taunus Mania, dirigé par le Mulhousien Frank Rousset.
Logé dans les murs du château privé de Nanteuil à Huisseau-sur-Cosson, un petit groupe pas comme les autres a créé sensation en juillet, sur les routes lors de ses sorties sur quatre roues, celles des allemandes Ford Taunus datées des années 1962-1968. Pour celles et ceux qui ne savent pas de quoi il s’agit exactement, la voiture à la carrosserie aux courbes élégantes est d’un autre temps. C’est en mai 1939, que pour la première fois l’appellation Taunus est évoquée. “Il est de tradition à cette époque pour Ford Cologne de donner le nom issu d’un élément géographique relatif au paysage naturel. Taunus désigne une région de montagnes,” explique le président du club Taunus Mania né en 2003, Frank Rousset, professeur d’histoire-géographie dans la vie au look emprunté au rockeur Alice Cooper. “Elles ont été peu importées en France, produites et vendues en Allemagne à Cologne et en Belgique aussi. Plus de 68 000 exemplaires tout de même. Dans les années 1950, l’usine colonaise va se lancer pendant une vingtaine d’années dans les appellations Taunus associées à la lettre « M », de la 12 à la 26M, de 1952 à 1972. M pour l’internationale Meisterstück. Soit un chef d’oeuvre ! ” Sa production a commencé en 1939 et s’est poursuivie par plusieurs versions jusqu’en 1994. Avant d’être remplacée par une nouvelle Ford, la Sierra. Pourquoi se passionner pour cette voiture d’autrefois ? “Nous, on aime regarder dans le rétroviseur, » répond encore M. Rousset, vrai passionné et connaisseur capable de mentionner chaque détail Taunus, modifié au fil des années (il en a même écrit des livres, aux éditions ETAI (techniques pour l’automobile et l’industrie), ndrl). En ajoutant les mains sur le volant. “Nous partageons des notes d’histoire commune avec Matra (les spécialistes penseront alors à la Matra-Ford MS9 Formule 1 entre autres…). Nous avions fêté à Romorantin déjà le cinquantenaire de la Taunus 12 M. Nous avions pris le pari de revenir dix ans plus tard pour les 60 ans. Et nous voilà!”

Un préfet facilitateur
Dès le 25 juillet, ils et elles se sont en effet déplacés chez le concessionnaire Ford à Blois, au zoo de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher, au Domaine régional et son festival des jardins à Chaumont-sur-Loire, à. la biscuiterie de Chambord à Cour-Cheverny. Mais aussi et surtout le 28 juillet au musée Matra automobiles de Romorantin donc, où ils ont été accueillis avec diligence par son directeur Bruno Lorgeoux, ainsi que par l’édile de la ville, Jeanny Lorgeoux, frère du premier cité. Le convoi n’est une nouvelle fois pas passé inaperçu puisque venu avec des autos rétro … mais également un ex-préfet, Jean-Pierre Condemine, devenu conseiller municipal à Mâcon (Saône-et-Loire), qui n’a pas manqué de mentionner son “plaisir de retrouver ce département”. Tous et toutes ont reconnu qu’avoir un ancien représentant de l’État dans leurs rangs avait rendu le déplacement de qualité prémium. “M. Condemine a gardé des liens, connaît ici le directeur du zoo, là le maire…, ont confié deux nouveaux membres du club originaires de la Drôme, Bertrand, qui a longtemps travaillé chez Lagardère côté télécoms à Bois d’Arcy (78), et Valérie, qui a conservé la Ford Taunus hérité de son père adhérent, récemment disparu. Cela nous a permis d’être reçus comme des VIP!”

É. Rencien

https://www.taunusmania.com/